Chapitre 53

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Quand est ce que je l'oublierai ?

                PDV DE DABA

COCORICO !! COCORICO !!

Ce matin je me suis levé avec beaucoup d'enthousiasme et de bonheur. Je me sens si bien parceque j'ai appris mon innocence même si je me dis que j'ai une part de responsabilité qu'à même. Je suis allée me laver et me voilà sur la route pour aller au puits. Et comme l'autre jour, il y a les filles de ma génération y compris Ami. Elles me regarde, elles font leur commérage là mais moi je m'en fiche quoi.
Je m'assois sur un tronc d'arbre et j'attends qu'elles finissent. Soudain je l'ai entend entrain de me faire du " garouwalê". Une certaine fille du nom de Racky commence à parler.

Racky: moi deh si je risque de devenir une traînée une fois en ville, je préfère ne jamais y aller. Sans vergogne qu'elle est, elle n'a pas honte de revenir avec une enfant hors mariage au village.

J'ai failli ne rien dire mais ça serait très facile alors. Je me lève, je jette ma bassine et je pars vers elles.

Moi: je ne regrette pas d'être aller en ville même si je suis devenu cette traînée là dont vous parlez. Pourtant moi quand j'étais là-bas j'ai pensé à vous si vous étiez à ma place, je me suis dis que vous serez bien là bas. Mais vous savez quoi? Il vous sera très dur d'y aller parceque vous passer votre temps à faire des choses inutiles. Pendant que vous êtes là à parler de la personne, elle vous a déjà devancé et est très loin. Je suis allée en ville et je me suis assumé en temps que villageoise avant de devenir celle là que vous méprisez toutes. J'ai eu à plaire à des gens, je me suis faite détester, j'ai tout fait vraiment. Maintenant me voilà de retour et c'est pas ainsi que je le voulais mais hélas. Je me suis faite rejetter par les gens qui devraient être celle qui m'aime le plus. Et ce qui me fait le plus mal c'est cette ami là que j'ai eu et qui m'a fermé ses portes quand j'en avais besoin.

Je me retourne et je la regarde puis elle baisse sa tête. Et les autres ont si honte qu'elles ne me regardent même pas.

Moi: j'ai l'audace de vous dire tout ça parce que je sais que je suis pas coupable. Je ne perdrai pas mon temps là à vous dire comment mais sachez juste qu'un jour vous voudriez venir me voir et vous ne le pourriez pas car ça serait trop tard.

Je reprends ma bassine et je pars puiser de l'eau et elles n'ont rien dit. J'ai bien fait de leur parler. Elles doivent fermer leur bouche et essayer d'avancer, Ami n'a jamais été comme ça et voilà qu'elle les devance. Je finis et je repars chez moi avec ma bassine plein d'eau et mon cœur à moitié apaiser. J'arrive et je dépose l'eau devant la case de ma mère, j'entre pour me changer, je ressors et je vois Tante Sokhna prendre la bassine et renverser l'eau.

Moi: pourquoi vous faites ça ? Cette eau c'est à nous pourquoi vous le versé par terre. Je viens juste de revenir du puit.

Tante Sokhna : je m'en fiche de tout! J'avais envie de verser l'eau et je l'ai fait.

Moi: c'est pas une excuse ma Tante. Vous n'avez pas le droit de faire ça.

Elle ne me répond pas et mon père et ma mère sortent de la chambre. Mon père s'avance vers nous et ma mère reste devant la case pour observer.

Papa : qu'est ce qui se passe ici?

Tante Sokhna : ta fille vient juste de m'insulter juste parceque j'ai par erreur renverser l'eau.

Papa: insulter?? Yaw danga dof?

Mais pour quoi elle ment de la sorte. Je l'ai pas insulté moi. Mon père s'approche de moi et je baisse la tête.

Moi: papa je ne l'ai pas insulté. J'ai été éduqué par ma mère qui m'a toujours appris d'être respectueux avec les grands.

Papa : je m'en fiche de l'éducation que t'a donné ta mère. C'est à cause de cette éducation de merde que t'es devenu celle là aujourd'hui.

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