Chapitre 63

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Moi: j'arrive de suite maman, t'inquiètes !

Je raccroche et je suis super stressée enfet. Je sais même plus quoi faire moi.

Ami: qu'est ce qu'il y a? Ça n'a pas l'air d'aller deh!

Moi: ma mère a dit que mon père est gravement malade et qu'il veut me voir du coup je pars à Niakhéne !

Ami: ton père ? Hii j'espère que c'est pas grave anh! Tu pars quand ?

Moi: aujourd'hui même, j'y vais maintenant kay mane.

Ami: je t'accompagne ?

Moi: non non surtout pas je vais y aller seule. Je vais pas durer là bas, je reviendrai vite. Quand Oumou reviendra tu la dira pourquoi je suis parti.

Elle hoche la tête et je me précipite dans ma chambre pour ainsi me changer et prendre un petit sac où je mets quelques petites choses rék puis je sors et je me dirige vers le garage. Heureusement que c'est l'heure de l'horaire qui doit aller à Niakhéne. J'entre dans le car et je prends place. Je suis juste pas bien wallay. Je sais pas si je dois m'inquiéter ou bien que je dois être mal enfet. Le problème c'est que j'ai peur que ça soit juste un piège qu'il me fait, parce que c'est pas la première fois. En route pour mon très cher village, yallah nafa fék diam rék kay lay nianeu mane.

Après des heures de route, on arrive enfin à destination. Je descends du car et je prends la route pour aller chez mon père. Me revoilà à Niakhéne, village que j'avais quitté pourtant mais on dirait que ce village me veut toujours. Je suis entrain de marcher dans les rues presque dessertes sûrement à cause de l'année scolaire et des nombreux déplacements vers les villes, l'exode rural. J'arrive chez mon père et la première que je vois, c'est ma mère qui est assise devant sa case, les mains sur sa tête. Je m'approche d'elle et quand elle me voit, elle se lève et avance vers moi puis elle me prends dans ses bras.

Maman: ton père est dans cette chambre là, vas le voir et parles lui!

Moi: t'es sûr que c'est une bonne idée ?

Maman : oui j'en suis sûr vas y je te dis!

Moi: et tante Sokhna ?

Maman: elle n'est plus ici, ton père a dû la répudier parcequ'elle ne le laisser même pas respirer après notre départ.

Je n'arrive pas à y croire ? Alors Tante Sokhna et papa ne sont plus mariés, c'est une nouvelle qui fait du bien parceque j'ai toujours su que Tante Sokhna est méchante et qu'elle veut que notre mal. J'entre dans la chambre et soudain j'ai eu comme l'impression d'avoir moins de force. J'ai trouvé mon père, couché sur son lit, il est si faible que j'ai peur de le regarder très bien. J'essaie de le toucher mais son corps brûlant me repousse sans effort. Mais qu'est ce qui peut bien lui arriver ? Il ouvre les yeux et il me sourit puis il me prend la main.

Papa : enfin tu es là, ma fille !

Moi: oui papa, je suis là et je serai toujours là aussi!

Papa: je te demande pardon pour tout ce que j'ai pu te faire, j'ai détruit ta vie et je te jure que je regrette tout ça.

Moi : papa tu n'as pas à t'excuser de ça yaw tamite. Tu es mon père et tout ce que tu as fait c'était pour me protéger.

Papa : Daba, saches que je ne t'ai jamais détesté. Au contraire, je t'aime parce que tu es mon tout premier enfant que j'ai vu au monde. T'as été la première que j'ai porté dans mes bras. J'ai été dans l'erreur pendant tout ce temps, à cause de cette femme là qui me servait de deuxième épouse. Je n'ai jamais pensé qu'elle serait capable de m'envouté et elle était même prête à vous tuer si vous étiez rester là. Je suis vraiment désolé ma chérie, j'espère juste qu'avant de partir, je recevrai ton pardon. Je suis heureux de savoir que je vais te laisser dans les mains d'une femme forte et courageuse. Ta mère t'as toujours mise sur le droit chemin et j'espère qu'après ma mort, elle continuera sur cette lancée.

La VillageoiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant