3 - Poudlard

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Reynard passa un mois merveilleux quittant le centre pour aller sur le Chemin de Traverse. Il s'intéressa aux balais et se promit d'apprendre à voler. Il avait toujours un grimoire avec lui et un petit carnet où il notait plein de chose, dessinant parfois des personnages jetant des sorts entre eux. Il profitait de ses nouveaux vêtements, heureux. Chaque matin, il allait dans le petit parc à l'abandon de son quartier perdu de la banlieue londonienne.

Reynard se laissa tomber dans l'herbe et regarda le ciel, imaginant des oiseaux selon les formes des nuages. Tout un coup, il entendit du bosquet à côtés des milliers de cris et de chants d'oiseaux. Il ferma les yeux, sentant la joie des petites bêtes toutes proches. Il entendit un croassement et ouvrit les yeux, alors qu'un corbeau se percha sur l'arbre, à côté de lui. Reynard sourit.

« Salut, dit-il doucement. Tu es perdu ?

Le corbeau eut un léger mouvement de tête.

« Je m'appelle Reynard Lestrange, dit le garçon en se redressant. Et toi ? Tu as un nom ?

L'oiseau au plumage noir croassa et Reynard eut un léger sourire peiné.

« Hum... je t'appellerais alors... Rafa... c'est l'épicier au coin de la rue. Il est gentil avec moi, comme... comme un ami... tu as des amis ?

D'un coup d'autre corbeaux arrivèrent et Reynard sourit encore plus. Reynard avait toujours compris les animaux, encore plus les oiseaux. Il se mit debout et fit un geste de la main aux volatiles qui poussèrent des cris de bienvenue. Le garçon partit alors, vers le foyer. Il avait avancé dans ses futurs cours, apprenant déjà des sorts, lisant avec avidité son livre de métamorphose, découvrant avec joie l'art des potions, retenant les propriétés de plantes magiques ou même commune utilisées dans les philtres. Il essayait chaque nuit, en cachette des sorts et commençait à être vraiment bon.

Enfin, le grand jour arriva. Reynard si impatient se réveilla dès cinq heures du matin. Il prit une douche dans la salle de bain commune. Il était seul, évitant souvent les autres, pour ne pas à avoir à se défendre. Il avait apprit très tôt à ne pas se montrer faible à ne pas répondre et surtout à ne pas pleurer. Les murs étaient étroits et les pleures des plus jeunes venaient parfois briser le silence des nuits. Et alors, ils étaient encore plus embêter par les plus âgés. Reynard ne pleurait plus depuis ses cinq ans.

Enfin, vers huit heure, après un petit-déjeuner prit sur le pouce. Reynard sortit du centre après avoir prévenue le directeur qu'il partait dans son nouveau collège. Le directeur ne le regarda même pas, lisant son journal en plissant les yeux. Reynard ne s'en offensa pas, habitué à n'être pas grand-chose pour cet homme. Il tira sa malle et arriva tant bien que mal à prendre le métro, puis enfin il arriva à la gare. Il prit le ticket et se dirigea entre les voies neuf et dix, un peu perdu. Il regardait autour de lui, espérant voir quelque chose. Il n'y avait qu'un mur entre les voies.

« La gare est infectée de moldus, dit une voix masculine derrière lui.

Reynard regarda les trois individus. Un homme et une femme aux cheveux bruns entouraient une petite fille, les cheveux bruns foncés. Il remarqua la malle et surtout le hiboux dans sa cage. Avant de pouvoir aller à leur rencontre, il les vit passer à travers le mur. Reynard se pinça la lèvre et regarda l'immense horloge, il lui restait dix minutes. Il inspira et s'approcha du mur, posant sa main et alors elle disparut. Il ferma les yeux et avança. Il crut loupé une marche.

Il ouvrit les yeux en sentant à nouveau le sol sous ses pieds et regarda avec un immense sourire le quai bondé de monde. Des cris de chouettes et de hiboux s'élevaient autour de lui. Reynard regardait plein de bonheur, voyant des sorciers agitaient leurs baguettes pour aider leurs enfants à monter les lourdes malles. Déjà les premiers wagons se remplissaient, avec les cris de joies des enfants.

Le Dernier CorbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant