Le Dernier Corbeau

109 - Et le sorcier

Harry s'allongea sur le tapis, respirant fort. Reynard s'assit en tailleur à côté de lui fumant toujours.

« Tu... Dumbledore savait que toi tu le ferai, murmura Harry. Tu as aidé Rogue dans la forêt pour l'épée. Hermione l'a fait... pour la coupe.

« Je sais, dit Reynard avec douceur. Tu vas y aller.

Harry hocha de la tête. Il n'avait plus peur. Il ferma un instant les yeux.

« Je l'ai toujours su, dit-il à voix basse. Tu as menti à Voldemort... pour la prophétie, pour le pousser à ce qu'il me tue lui même et personne d'autre.

Reynard hocha de la tête.

« Tu as menti encore une fois à Dumbledore pour les Hrocruxes, il savait que tu connaissais leurs existence à ton retour dans le passé, continua Harry. Tu n'a pas dit à Voldemort que Dumbledore savait. Tu lui as encore menti. Il... il a dit à Rogue qu'il te laisserait faire, que tu étais le grain de sable de tout plan parfait.

Reynard pouffa de rire.

« La plume dans l'engrenage, dit-il doucement. Oui. J'aurais pu tout te dire Harry. Comme... te rappeler que dans le cimetière, Voldemort t'a prit de ton sang. Il croit être puissant, mais en réalité, il est si ignorant qu'il ne comprend pas la magie, sa propre magie. Le sang est sacré, c'est ce que dit souvent Leuca. Leuca a connu les début de la magie, les vraie débuts des baguettes puissantes. Il connaît bien mieux l'ancienne magie que n'importe qui. N'oublie pas Harry : le sang est sacré.

Harry se redressa, il fit un sourire à Reynard.

« Tu... tu t'occupes du serpent, dit-il, confiant. Et si tu peux... de lui aussi.

« Oui, Harry, je le ferai, dit Reynard.

« Tu aurais pu tout me dire, quand même.

« Je te l'ai dit : une coupe, un serpent, et... un sorcier, répliqua Reynard. Je te l'ai dit chez Bill et Fleur. Je voulais t'en dire plus, mais... j'ai survécu et... j'ai compris alors Dumbledore. J'ai suivi tes réflexions. Il fallait que ça vienne de toi, pour que...

« Je l'accepte, murmura Harry. Oui, je comprends. Merci Reynard.

Reynard se leva, il aida Harry à se mettre debout et le regarda, en fronçant les sourcils.

« Tu ne vas pas y aller dans cette tenue ? s'exclama Reynard. Si j'étais la mort et que je te voyais arriver comme ça, je ferai demi-tour. C'est un manque de respect flagrant !

Harry pouffa de rire.

« Bah, la mort n'a pas de préférence, dit-il. Adieu, Reynard. Fais attention à toi.

« Je mourrai la baguette à la main, dit Reynard en redressant son menton. Comme Sirius, avec un sourire.

Ils se serrèrent alors dans les bras, puis descendirent. Ils s'arrêtèrent dans le hall. Harry mit alors sa cape d'invisibilité et se rendit à son dernier rendez-vous. Reynard souriait. Il poussa un soupir. Il regarda ses vêtements sale et se dirigea vers une porte de placard qu'il dégagea. Il ouvrit sa porte d'entrée. Sa maison était silencieuse, tous étaient dans le salon, dans la cuisine ou dans la serre, angoissant pour leurs familles. Il préféra se rendre directement dans sa chambre. Il ouvrit une armoire. Il attrapa un pantalon, noir, une chemise noire, puis une robe à la doubleur blanche étincelante. Il l'accrocha avec la broche de son grand-père, les armoirie de sa famille. Il sortit l'oiseau en cristal, rouge pâle. Elle était malheureuse. Elle pleurait. Il inspira et sortit. Il tomba sur Andromeda qui tenait Teddy.

« Reynard, c'est fini ?

« Non, répondit Reynard. Je... je voulais me changer. Je... je ne sais pas vraiment pourquoi.

Il haussa les épaules.

« Je voulais revoir la maison aussi, juste une minute, tu... tu prendras soin de ma maison, hein ? Toi et Miss Martins ?

Andromeda lui sourit. Elle le regardait, les yeux humides.

« ça va aller, dit doucement Reynard. Ton premier parrain reviendra Teddy et il s'occupera de toi. Je... je suis désolé. Mais... je voulais les protéger... pardonne moi, petit Teddy...

Il agita sa baguete et son walkman arriva dans sa main, avec ses casetttes.

« Tiens, je suis sûr que comme otn grand-père, tu aimeras la musique, dit-il en fourrant l'appareil dans la poche de la robe de Andromeda.

« Reynard...

Mais le garçon ouvrit la porte et retourna à Poudlard. Il entra dans la Grande Salle. Tous le regardèrent. Leuca se leva alors, le regard sombre. Il lui fit un signe de tête. Reynard marcha vers Hermione et Ron.

« Où est Harry ? Demanda Ron.

Toujours loyal, un ami cher, c'était Ron Weasley. Reynard prit une grande respiration.

« Il est parti, dit-il.

« Non ! s'écria Hermione. Pourquoi l'as tu...

« Tu sais pourquoi, Hermione, coupa Reynard. Tu le sais. Un serpent et puis... un sorcier. Lui.

Hermione se jeta dans les bras de Reynard.

« Pourquoi tu t'es changé ? Demanda Dean.

Reynard poussa doucement Hermione, avec un sourire, rassurant, presque joyeux.

« Je ne veux pas que la mort croit que je lui manque de respect, dit-il alors. J'ai rendez-vous avec elle, après Potter. J'ai deux personne à tué, ce matin.

Le soleil se levait en effet, timidement, sur un château dévasté.

« Non, Reynard, tu pourrais fuir, dit Hermione.

Reynard fut offensé. Il ne fuirait pas, pas lui.

« Jamais, dit-il. Je suis trop arrogant pour ça.

« ça c'est bien vrai, murmura Drago en s'approchant. Je t'en supplie, mon pote... j'ai besoin de toi.

« Non, Drago, dit Reynard avec un sourire. Tu n'as jamais eu besoin de moi, mais moi oui. Sans toi... j'aurais été perdu. Je ne me serais pas battu. J'aurais sûrement été le pire Mangemort. Sans mes amis, ma famille, j'aurais été pire que Lord Voldemort, et à sa merci. Dumbledore le savait. Il m'a laissé approché Sirius, pour cette raison. Il a demandé à Leuca de revenir à Poudlard, pour ça. Il m'a laissé plus de liberté, car il savait que je ferai à ma façon. Il savait que...

Il haussa les épaules.

« Il connaissait bien les Lestrange, dit-il alors. Il va arriver, bientôt. Harry parle un peu avec sa famille, là. Il parle à Sirius... à Remus... ses parents sont là, avec lui.

Il montra son coeur.

« J'ai retrouvé mon âme et mon coeur avec vous, dit-il en se tournant vers Hermione, Ron, Dean , Luna, et Kingsley. Merci.

Il s'éloigna et se mit à voler vers la tour d'astronomie. Il était prêt pour le plongeon de sa vie. Il reprit sa forme humaine, et s'assit sur le rebord. Il inspirait, respirant chaque odeur. Il ferma les yeux un instant. Il avait pleuré dans cette tour, et Dumbledore était venu le consoler. Il avait hurler, à casser ses mains, dans cette tour, et Dumbledore l'avait soigné. Il avait rit, et Dumbledore avait rit avec lui, silencieux, caché. Il avait tuer. Il avait tuer Dumbledore dans cette tour. Il regarda le soleil se lever. Les corbeaux étaient sur les restes de toit. Ils étaient prêt aussi, à montrer à un serpent ce qu'ils valaient. Reynard se tourna vers la forêt. Harry avancer, courageux, sans peur. Il savait qu'il devait mourir et il était prêt à faire ce sacrifice, pour eux tous. Reynard était prêt lui à tuer, pour eux tous. Chacun son travail. L'un devait mourir et l'autre tuer. Pourtant, Reynard savait que ça ne serait pas évident. Il n'allait pas affronter son oncle, mais Lord Voldemort. Il avait une chance, lui savait. Il savait qui était le légitime propriétaire de la baguette de Sureau. Son regard était toujours braqué sur les arbres sombres de la forêt. Il souriait, confiant.

« A bientôt, Harry, enfin, si je meurs pas avant, dit-il alors qu'il n'arrivait plus à suivre les pensés de son ami.

Il ferma les yeux avec un sourire. Le sorcier venait de se sacrifier, pour tous. Le Corbeau allait devoir s'envoler, bientôt.