67 - Passé merveilleux, partie IV

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Aloïs était dans un semblant d'uniforme. Délaissant sa robe de sorcier, il sortit dans la salle commune, remarquant Jedusor et Lestrange qui faisaient face à Cyrus Shezade. Il y avait de légère tension entre eux et Aloïs préféra partir devant, pour rejoindre la soirée du professeur Slughorn. Il arriva le premier. Il inspira et frappa à la porte, un peu timide, ne se sentant déjà pas à l'aise. Il espérait dès la fin de la réunion fuir, mais si Jedusor restait enfin à la fin, il allait devoir attendre, espionner, écouter.

Le maître des potions lui ouvrit avec un grand sourire.

« Ah, Aloïs, mon garçon, entrez donc, entrez ! Les autres doivent vous suivre j'imagine.

« Oui monsieur, dit Aloïs en pénétrant dans l'immense bureau salon de Slughorn.

Il alla directement vers un fauteuil, à l'écart, comme toujours. Très vite les élèves privilégiés arrivèrent à leur tour. Shezade s'installa au centre, à côté de Jedusor, montrant qu'il était aussi doué que le futur mage noir. Très vite Aloïs n'écouta pas la conversation, il regarda à peine la boîte d'ananas que Jedusor avait offert à son professeur. Il attendait impatient que l'heure passe, pour ensuite fuir le château et rejoindre les bras réconfortant de Prunelle et la regard remplis de bonté de Nicolas.

Il ne participa pas au rire commun avec les autres, préférant faire un faux sourire. Une heure a parlé encore et encore, à écouter, à moitié réveillé. Aloïs voulait fuir, mais il avait une mission. Il avait promis de la mener jusqu'au bout et il le ferait.

« Bonté divine, il déjà si tard ? s'alarma Slughorn en regardant son horloge qui venait de sonner. Il est temps que vous y alliez les garçons, ou nous aurons tous des ennuis. Lestrange, je veux votre devoir demain, sinon je vous donne une retenue. C'est également valable pour vous, Avery.

Reynard Lestrange sourit, presque amusé. Son devoir, il l'avait sûrement fini depuis plusieurs jours, mais il aimait faire croire à tous, qu'il était un cancre, un élève peu intéressé par l'école. Pour Avery, c'était aussi une habitude, mais lui, il ne le faisait pas exprès.

Aloïs sortit et remarqua shezade et Yamata en retrait, avant de se séparer. Aloïs attendit un peu, se penchant sur ses chaussures, alors que Jedusor était toujours avec Slughorn. La porte était fermée, mais Aloïs connaissait un bon petit sort pour pouvoir écouter et même voir. Il attendit un peu que le couloir se vide avant de se relever. Il pointa sa baguette sur la porte et vit Slughorn et Jedusor, un peu à côté de la cheminée.

« Demandez...

« J'aurais voulu savoir ce que vous pouviez me dire des... Horcruxes ? Demanda Jedusor presque timide.

Aloïs sentit que ça devait être enfin la discussion, celle que Dumbledore espérait entendre à son époque. Il s'appuya un peu sur la porte.

« Vous faites une recherche pour le cours de défenses contre les forces du Mal ?

Aloïs vit que Slughorn n'était pas dupe. Ce n'était pas pour un devoir. C'était pire.

« Pas vraiment, monsieur, répondit Jedusor. Je suis tombé sur ce mot dans un texte que je lisais et je ne l'ai pas totalement compris.

Aloïs sut tout de suite que c'était un mensonge.

« Non... bien sûr... Vous auriez beaucoup de mal à trouver à Poudlard un livre qui vous donne des détails sur les Horcruxes, Tom, expliqua Slughorn. C'est de la magie très noire, très très noire.

Aloïs frissonna.

« Mais vous savez sûrement tout sur le sujet, monsieur ? Un sorcier tel que vous... excusez-moi, peut-être que vous ne pouvez rien me dire... mais pour moi, il était évident que... si quelqu'un était capable de m'en parler, ce serait forcément vous... Voilà pourquoi j'ai pensé à vous demander...

Le Dernier CorbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant