29 - L'enquête de Reynard

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Reynard se réveilla tout courbaturé. Il grogna et regarda autour de lui. Le chien avait fini par manger le gâteau et dormait en boule à ses pieds, comme un protecteur. Pattenrond avait disparut et Rafa faisait sa toilette dans un vieux lavabo détruis. Le chien redressa ses oreilles puis sa tête. Il poussa un aboiement doux.

« Bonjour à toi aussi... Patmol, dit Reynard en se levant pour s'étirer. Plus jamais je dors là ! Même les lits du centre sont plus confortables !

Le chien poussa un petit bruit, comme un ricanement.

« Je te rapporte à manger, ce soir, dit Reynard. Tu n'a pas l'air d'avoir grand-chose à mettre sous tes crocs, ici.

La queue de Patmol se mit à s'agiter, et il se lécha les babines. Reynard ria alors.

« A ce soir, alors !

Reynard partit par le passage souterrain avec Rafa pour guide. Il sortit et se précipita vers le château. A peine il entra que Rusard l'arrêta en lui hurlant dessus.

« Où vous étiez petit vauriens ! On a cru que Black vous avez enlever ! Vous êtes au courant que...

« Argus !

Reynard se retourna et croisa le regard sévère de Albus Dumbledore. Le directeur de l'école était impressionnant, dégageant un aura de puissance. Reynard baissa les yeux, prit la main dans le sac.

« Viens avec moi, Reynard, ordonna le sorcier.

Reynard suivit son directeur, s'attendant à la pire punition. Il avait découché. Au centre, ça n'aurait pas dérangé, mais à Poudlard les règles étaient appliquées. Il monta dans le bureau et resta debout. Dumbledore s'assit derrière sa table de travail en poussant un soupir. Il était fatigué.

« Nous t'avons chercher toute la nuit, dit-il faiblement. Où étais tu ?

« Je... j'étais de l'autre côté du lac, monsieur, répondit Reynard.

Dumbledore le regarda. Reynard ne le quitta pas des yeux, les lèvres pincés, sachant qu'il avait fait une bêtise et le reconnaissant. Dumbledore fronça alors les sourcils et poussa un long soupir.

« Bien, dit-il. Te souviens tu de ce que j'ai dit le jour de la rentrée ?

« que les détraqueurs étaient dangereux, monsieur, répondit Reynard. Mais, j'en ai vu aucun et...

« Et toi, tu sais à quel point il le sont, coupa Dumbledore avec froideur. Tu es même paralysé de peur devant eux ! Imagine qu'ils te soient tombé dessus, Reynard ! Ils t'auraient fait bien pire que la mort !

Reynard trembla. Il baissa à nouveaux les yeux, serrant les points.

« Je sais, murmura-t-il. Le... le baiser.

« Oui, dit Dumbledore avec douceur. J'étais très inquiet, Reynard. J'ai eu peur pour toi.

Reynard fronça les sourcils et regarda le vieil homme.

« Vous... vous aviez eu peur ? s'étonna-t-il. Mais... vous êtes le plus grand sorcier ! Vous ne pouvez pas avoir peur !

Dumbledore pouffa de rire. Il fit un signe de la main vers un siège. Reynard s'y installa, le regard fixé sur son directeur.

« Même les plus grand sorcier ont peur, dit Dumbledore avec un sourire. C'est humain, d'avoir peur, Reynard.

« Alors... même Voldemort a peur de quelque chose ? Demanda Reynard.

« Oui, dit Dumbledore d'une voix douce. Même lui. Et je vais te dire de quoi il a peur. Il a peur de sa propre mort.

Reynard fit un léger rictus.

Le Dernier CorbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant