Le Dernier Corbeau

60 - Balade interdite

Reynard regardait deux corbeaux pourchassaient un hiboux dans la Grande Salle. Rafa avait une réponse. Il ordonna silencieux aux corbeaux qui faisait un peu de chahut de partir et vite, avant qu'un professeur n'intervienne. Les deux oiseaux fuirent alors avec un dernier croassement amusé. Reynard termina son petit déjeuner rapidement, et partit vers la forêt interdite. Il trouva Rafa qui se plaignait de la pollution de Londres, de la pluie et du froid. Reynard lui laissa une part de gâteau et prit la lettre, qu'il ouvrit immédiatement.

« Cher Harry,

Très bonne idée de passer par Reynard et ses corbeaux. Tu peux lui faire confiance. Reynard est un atout pour nous et surtout il n'adhère pas aux idées de Voldemort et de ses parents. Je te conseille te lui parler et de prendre en compte les conseils qu'il pourrait te donner.

Pour ce qui est des humeurs de Voldemort que tu ressens et comprend, nous en avons discuter. Voldemort est pour le moment seul, mais bientôt il sera rejoint par plus de Mangemorts et partisans. Il a déjà commencé à s'allier des personnes influentes au ministère. La joie que tu as ressenti vient peut-être de là : un nouveau partisan important.

Je vous encourage toujours à apprendre à vous battre, et surtout en restant prudent. Je ne connais pas cette salle, mais je pense que cet Elfe ne te ment pas. Poudlard a bien des secrets même pour un ancien Maraudeur.

Fais attention et calme toi pour t'éviter des retenues à nouveau. L'essence de Murlap devrait te soulager et un peu de Dictame aussi, pour tenter de faire disparaître la cicatrice.

Comme dirait Maugrey : Prudence constante.

Sirius.

Ps. : Demande à Reynard s'il souhaite voir Dora et sa tante Andromeda pour Noël. Elles aimeraient avoir au moins de ses nouvelles.

Reynard poussa un soupir. Depuis combien de temps n'avait-il pas écrit à sa tante et sa cousine ? Trop longtemps. Il regarda Rafa qui lui fit comprendre qu'il n'irait pas faire le coursier encore une fois. Reynard le caressa et s'éloigna. Il se dépêcha de rejoindre son cours d'histoire.

A la fin d'un cours un peu moins passionnant, car porter sur les crises économiques du siècle passé, Reynard sortit sa baguette et le sac de Potter se déchira dans le couloir. Le préfet attendit qu'il ne reste plus que le trio de Gryffondor puis s'avança vers eux. Immédiatement, Weasley sortit sa baguette.

« Tout doux, Weasley, murmura Reynard. Tu risques de te faire mal.

Weasley le fusillait du regard, réfléchissant à un sort bien mauvais pour faire taire le Serpentard. Reynard lui fit alors un sourire moqueur.

« Tiens, la réponse de Patmol, dit-il en tendant le parchemin à Potter. Rafa ne veut plus faire le coursier, mais il y a d'autres corbeaux qui voudront bien. Tu pourras lui dire que j'écrirais à ma tante. Oh, hé... heu... Rappelle lui aussi que je vis chez les Malefoy maintenant. Je ne suis pas dans votre camp.

Il se détourna d'eux et s'apprêta à partir quand il sentit une main sur la sienne. Elle était douce, mais le tenait fermement.

« Reynard...

Il soupira.

« Lâche moi, Granger, dit-il froidement. Oh, et une dernière chose, Potter : ne t'en prends plus jamais à mon cousin, Drago. Frappes le encore une fois et je te jure que Voldemort à côté de moi est un Bisounours !

Granger le lâcha. Il pouvait sentir sa peur mais surtout sa tristesse. Elle était triste pour lui, comme dans ce train, la première fois qu'il l'avait rencontré. Il s'éloigna rapidement.