77 - Mangemorts

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Reynard marchait en fumant une fine cigarette, suivit par Drago qui grognait à chaque pas, se prenant les pieds dans les ronces et les racines de la forêt qui entourait le domaine du manoir Malefoy. Depuis un mois maintenant, ils étaient ensemble, vivant et partageant leur toit avec les quelques derniers Mangemorts de Voldemort. Habillé dans de simple short belge, et en polo blanc pour Drago et noir pour Reynard, ils étaient à la recherche de branche bien particulière. On pouvait alors voir des changements. Les deux garçons avaient grandis, étaient plus pâle avec des cernes sous les yeux, et Drago avait un bandage autour de son bras gauche.

« Ici, j'en ai aperçu, dit alors Reynard en jetant sa cigarette qui disparut dans le néant. Là, regarde. Un chêne.

« Pour qui ? Demanda Drago.

Reynard haussa les épaules, peu intéresser de savoir pour qui serait le bois. Il sortit de sa poche des insectes morts et les lança sur le sol. Des brindilles bougèrent alors et Reynard fit un grand sourire. Ses yeux noisettes s'étaient légèrement éclaircie, dû à la fatigue et à deux semaines enfermés dans les cachots en présence de Détracqueur. Depuis, il croisait ces créatures avec indifférence alors que tous les autres en tremblaient, Drago le premier. Reynard attendit un peu et fit un signe de tête à Drago qui marmonna, peu heureux de devoir monter dans l'arbre.

« hé ! Chacun son tour, mon pote, lança Reynard amusé. Ça va, c'est un bel arbre avec de bonnes prises.

« On pourrait envoyer Ollivander, ce serait plus simple, grommela Drago en attrapant une branche. Ne les quitte pas des yeux !

« Oh ça va, dit Reynard en se détournant de l'arbre, à la recherche d'un autre avec des Botrucs.

Il entendait les corbeaux qui en voyaient plus d'un, dont un petit arbre vers un ruisseau qui traversé le bois. Reynard se dirigea alors sans écouter Drago qui le suppliait de rester avec lui. Reynard devait trouver pour lui aussi une branche.

Lorsqu'il était arrivé au manoir avec Drago, il s'était immédiatement présenté dans le grand salon. Les quelques Mangemorts avaient tous sortit leur baguette, et Voldemort n'avait pas bouger de son fauteuil face à la cheminée. Bien sûr, il savait que le garçon reviendrait. Après un simple ordre, ils s'étaient retrouvé presque comme au bon vieux temps, comme un professeur et son élève. Voldemort avait demandé sa baguette. Reynard le lui avait donné. Il n'avait pas montré ni tristesse ni colère lorsque le mage noir la brisa en deux, la trouvant faible et peu digne de son élève. Puis Reynard avait hurlé de douleur, avant de se forcer à serre les dents, tellement qu'il avait encore un peu la marque de sa propre morsure à l'intérieur de sa lèvre. Et enfin, Voldemort l'avait enfermé dans un cachot et avait placé trois Détracqueur, rien que pour lui. Reynard en avait bavé pendant quatre jour, avant de réussir à couper son esprit, à l'envoyer loin, à travers les murs épais de sa prison. Il avait donc entendu les Aurors faire une visite, sans trouver grand-chose, et encore moins l'accès à son cachot. Il avait été heureux de voir arrivé un autre prisonnier à la fin de sa captivité, et surtout le célèbre fabriquant de baguette magique. Toujours avec les Détracqueurs, Reynard avait échangé à travers ses barreaux avec Ollivander, parlant de baguette. Enfin, après trois semaines, on l'avait relâché, lui laissant le plaisir de prendre un bain, de manger un repas sain et complet. Il avait alors revu Drago, malade et blessé au bras. Reynard avait alors vu la terrible punition pour les Malefoy. Voldemort n'avait pas simplement marqué Drago.

« REYNARD LESTRANGE !

Reynard poussa un soupir, regardant l'arbuste devant lui, remplit de Botrucs.

« Chut, Drago !

Il se tourna alors vers le blond et pouffa de rire en voyant le polo de son ami déchiré. Le bandage à son bras était tombé, dévoilant la marque noir sur une morsure. Reynard perdit de son humeur et détourna le regard. Il toucha son bras, douloureux. Il avait lui aussi la marque, juste à côté d'une magnifique cicatrice, celle qu'il avait depuis ses douze ans. Voldemort avait adoré la lui faire encore plus apparaître, pour qu'il n'oublie jamais ce que les moldus pensaient d'eux. Il poussa un soupir.

Le Dernier CorbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant