63 - Fugue et plan

529 33 14
                                    

Reynard avait bien appris le sort Doloris, mais surtout l'avait subi. Voldemort n'avait pas apprécié son escapade, et sous les yeux de ses parents, il s'était chargé de punir le garçon. Aucun des parents n'avaient bougé et même Reynard vit le sourire de sa mère, presque fière de voir son propre fils souffrir. Le garçon se réveilla au manoir Malefoy exténué et souffrant. Voldemort ne l'avait pas raté. Triste et furieux contre sa mère, Reynard regarda sa malle, réfléchissant s'il avait fait le bon choix. S'il partait, il mettait en danger sa tante et son cousin. Alors il s'habilla et fit comme si tout allait bien, souriant à sa tante qui fut rassurée de le voir de bonne humeur. Le soir même, Lucius le demanda et Reynard resta un instant dans sa chambre, regardant son balai. Il n'avait pas envie de souffrir plus, et Londres n'était pas si loin, enfin, il savait qu'il y avait une gare et au fond de sa malle de l'argent moldu. Il n'avait plus le temps. Voldemort n'allait rien lui apprendre de plus, mais le punir encore.

Il ferma sa malle et l'ensorcela pour la rendre plus petite et légère. Il attrapa son balai, le fabuleux Eclair de Feu que Sirius lui avait offert. Reynard devait rejoindre le cousin de sa mère. Il venait comprendre qu'il avait déjà une famille qui l'attendait et voulait son bonheur. Il ouvrit sa fenêtre et sauta sur son balai. Il crut entendre l'appel de son oncle, Voldemort arrivait.

Il s'envola vers les nuages se cachant à la vue de tous et vola pendant plusieurs heures dans le froid. Il plongea un instant et atterrit dans un parc d'une petite ville moldue. Il n'avait aucune idée de où il était. Il chercha une indication et découvrit qu'il était trop au nord. Il avait trop froid pour voler et n'avait aucune idée de comment rejoindre Londres en pleine nuit. Il était aussi épuisé et claquait des dents. Il avait aussi peur que Voldemort apparaisse. Il se réfugia sous une cabane en bois avec un toboggan, rangeant son balai à l'abri. Il hésitait à faire de la magie, attirant sûrement l'attention du ministère et peut être de Dumbledore et de son Ordre. Il sortit au bout d'une demi-heure un seconde cape, puis une autre plus légère, sa dernière, se recroquevillant. Il tremblait et se sentait incapable de dormir. Il avait trop peur.

Il rouvrait les yeux à chaque fois qu'il sentait qu'il allait s'endormir, tenant sa baguette et resserrant toujours plus ses capes. Lorsque le soleil apparut, il sortit de sa cachette, les pieds gelés et eut du mal à sortir son balai. A nouveau la neige tombait. Il décolla, un peu chancelant et avec difficulté, se dirigeant vers l'Est. Il n'osait voler trop bas et descendait que parfois pour voir des toits de maison très petite. Puis il reconnut des constructions de Londres et il décida de retrouver le square de son ancien foyer. Il entendit alors un croassement.

« Rafa ? s'étonna l'adolescent en fugue. Tu m'as retrouver ? Oh, Rafa ! Je suis si heureux de te revoir ! Je te croyais à Poudlard !

Rafa poussa un croassement, heureux de revoir le garçon et plongea vers un petit parc. Reynard le suivit et il se posa sur un square. Il regarda autour de lui, observant le réveil londonien. Il sentit alors son ventre se contracté. Il avait faim en plus d'être exténué, à moitié endormis, prêt du coma. Rafa s'envola et disparut dans un mur. Reynard cligna plusieurs fois des yeux. Il crut entendre un bruit mais il n'était pas très sûr et préféra se laisser tomber à genoux, n'en pouvant plus. Il ne pourrait plus fuir. Si Voldemort arrivait, il était mort. Il n'avait même pas la force d'utiliser sa baguette, frigorifier.

« Reynard !

Quelqu'un le souleva. Et Reynard sourit en voyant Dora.

« Dora... pardon, murmura Reynard. Je... je ne pouvais pas. Il... Elle...

« Chut, tout va bien, dit une autre voix.

« Aide moi, Remus, il faut l'emmener à l'intérieur, dit Dora. Ça va aller, Reynard. Tout va bien. Tu es en sécurité.

Le Dernier CorbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant