89 - La chouette blanche

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Dans un manoir, entouré de nuages sombres et menaçant, un jeune homme au visage pâle, recouvert d'une cicatrice en forme de X sur l'oeil gauche, se tenait debout devant une haute fenêtre. Les cheveux coupés ras, il passa sa main sur l'arrière de son crâne, pensif. Il y avait autour de lui de l'agitation. Une vingtaine de personne s'installait autour d'une longue table noire, au bout, trois places étaient vacantes, mais personne n'osait s'y installer. Certains regardaient envieux les sièges, rêvant de pouvoir un jour s'installer si prêt de la place du maître.

La porte s'ouvrit et un long serpent s'avança, ouvrant le passage à un terrifiant individu, aux yeux rouges, sans nez, le visage blanc, comme un mort. Il s'installa à la place tout au bout et s'attarda un instant sur le jeune homme de dix-sept ans, toujours droit devant la fenêtre.

« Reynard, prends donc ta place, ordonna-t-il.

Le garçon se retourna, et montra une légère surprise, comme s'il n'avait pas entendu l'arrivée des autres. Il s'avança alors et à nouveau la porte s'ouvrit sur deux hommes.

« Ah, Severus, enfin te voilà, dit l'homme à la tête de serpent. Ta place.

Il montra sa gauche. Reynard s'assit à sa droite, d'un air blasé, presque ennuyé d'être là.

« Maître, salua alors le nouveau venu en s'installant à son tour, droit et crispé.

Tous regardaient avec haine et jalousie les deux hommes qui encadré le maître.

Lord Voldemort inspira, ravi de sa position. Ce terrible mage noir se sentait invincible, puissant et ne doutant de rien. Pourtant, il y avait encore un point qui l'embêtait, un individu qui lui échappait encore.

« A-t-on des nouvelles ? Demanda-t-il alors.

Reynard sortit une cigarette et l'alluma, l'esprit ailleurs. Il écouta la réponse de Yaxley, un mangemort au sein même du ministère. Harry Potter quitterait bientôt sa cachette. Rogue grogna doucement.

« L'Ordre du Phénix n'a aucune confiance envers le ministère et n'attend rien de lui, dit-il.

« On se demande pourquoi, se moqua un grand sorcier, brun.

Reynard lui lança un regard noir, et il n'osa rire de sa propre blague.

« A raison, oui, approuva Yaxley.

L'assemblée riait, excepté quelques uns. A l'écart, mal à l'aise dans leur propre foyer, les Malefoy n'osaient rien faire ou dire. Reynard croisa un instant le regard de son ami, Drago qui était plus maigre qu'avant l'été. Drago souffrait de la présence chez lui de Lord Voldemort. Reynard était plus tranquille. Il avait prouvé sa loyauté à ce terrible mage noir, tuant pour lui son pire ennemi : Albus Dumbledore. Il était son bras droit, celui qui tuerait sans poser de questions.

« Quand ? Demanda Voldemort.

« La veille de son dix-septième anniversaire, répondit Rogue. Il sera emmené dans une des maisons d'un membre de l'Ordre.

« Bien, dit Voldemort. Alors, nous serons prêt à le recevoir. Reynard, tu prendra sous ta direction, les nouveaux partisans. Utilise tes corbeaux pour prévenir du départ.

« Oui, maître, murmura Reynard en crachant un nuage de fumé. Ils sont déjà avertis. Ils attendent.

« Je n'en attendais pas moins de toi, dit Voldemort. Aujourd'hui, nous avons une invitée. Reynard ?

Le garçon sortit sa baguette, et la pointa vers un coin de la pièce. Le regard lourd, légèrement honteux, il fit lévité le corps d'une femme qui gémissait, demandant pitié. Il ne pouvait rien faire pour elle. La sorcière s'arrêta au dessus de la table, devant les Malefoy. Drago regardait au dessus. Ils savaient tous ce qu'il allait se passer.

Le Dernier CorbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant