Le Dernier Corbeau

27 - Le professeur Lupin

Reynard serrait sa cape, ayant un peu froid en ce début septembre. Il allait devoir récupérer ses affaires, connaissant les autres, personne n'allait le faire pour lui. Rafa poussa un petit cri, un encouragement.

« Merci, Rafa, murmura Reynard en le caressant.

Le corbeau s'envola alors. Reynard le regarda partir, un peu peur pour son ami, avec les détraqueurs autour de l'école. Il se leva à son tour. Il rentra dans le château, avec une légère migraine. Il s'arrêta au toilette pour se rincer, et boire de l'eau. Les cours étaient fini depuis une bonne demi-heure. Tous devaient être en direction de la Grande Salle. Il inspira, recracha de l'eau et se décida à aller vers la salle de Défense contre les Forces du Mal. Il frappa. La porte s'ouvrit sur Lupin qui lui fit un léger sourire, un peu confus, désolé.

« Reynard... je... si j'avais su que vous aviez peur des Détraqueurs.... Je... j'aurais dû l'envisager, dit Lupin en s'écartant. Votre sac est juste là.

Lupin alla récupérer le sac de son élève.

« On m'a raconté que vous aviez sauvé la vie de Drago Malefoy, dit Lupin. C'était très courageux de votre part.

« ça vous étonne sûrement, monsieur, répliqua Reynard avec un ton froid.

Lupin tenait son sac, il fronça les sourcils.

« Heu... ça devrait, Reynard ? Demanda-t-il, un peu confus. Même à Serpentard, il y a eut des sorcières et sorciers courageux, Merlin, lui même....

« Mais moi je suis un Lestrange, non ? Coupa Reynard. Les fous. Vous savez, mes parents... les fous qui s'en sont pris aux Londubat !

Reynard tremblait. Il voulait hurler, se libérer de tous. Pourquoi était-il le fils de ces monstres. Il tenait son bras gauche. Les moldus avaient peut-être raison, peut-être qu'il était aussi promit à devenir un monstre. Lupin s'avança, il posa le sac par terre, doucement. Il posa sa main sur l'épaule du garçon.

« Je ne crois pas que c'est le sang qui nous définit, Reynard, dit-il avec douceur, mais ce sont nos actions.

Reynard regarda son professeur.

« Je... je leur en veux, dit-il, les larmes aux yeux. Pourquoi ils l'ont suivit ? Voldemort ? Pourquoi ?

« Parce qu'ils... ils ont trouvé en Voldemort, la personne qui pouvait réaliser leur rêve, peut-être, dit Lupin. Peut-être qu'ils espéraient comme beaucoup de Sang-pur, sortir de l'ombre, ne plus se cacher.

« Les moldus nous détestent, murmura Reynard en baisant les yeux sur son bras. Ils... là-bas... ils me détestent...

Lupin poussa un soupir, plein de tristesse.

« Pas tous, dit-il. Certains t'étonneront par leur gentillesse. Un jour... une moldue m'a hébergé, elle n'a rien demandé, elle m'a soignée sans poser de question. Ils ne sont pas tous mauvais, comme tous les sorciers ne sont pas tous bons.

Reynard hocha la tête. Il était fatigué.

« Vous... vous avez du chocolat, monsieur ? Demanda-t-il en redressant la tête.

« Pâle comme tu es, il te faudrait au moins trois tablettes, dit Lupin avec un sourire. Viens. Et un bon chocolat chaud ne serait pas de trop.

Reynard suivit Lupin jusqu'à son bureau. Il y avait une sorte d'aquarium sur le côté, à droite de la porte.

« Un strangulot, dit Lupin avec un geste de la tête vers la créature à l'intérieur de l'aquarium.

Reynard se pencha, curieux. Il eut un léger tournis et se rattrapa sur le rebord de la table. Lupin se précipita vers lui, l'aida à s'asseoir sur une chaise en bois.