65 - Passé merveilleux, partie II

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L 'arrivée à P ré-au-Lard fut remarqué. Les Flamel ne passaient pas inaperçu, surtout en se faisant accueillir par le directeur de l'école et l'ami de l'alchimiste. Albus Dumbledore était jeune et le voyageur du futur eut du mal à ne pas montrer son trouble.

« Alors voici Aloïs ? Demanda le futur grand sorcier et directeur de Poudlard. Enchanté, vraiment. Tes résultats sont impressionnants.

Aloïs fit un sourire un peu forcé. Il avait bien travaillé et révisé pour être sûr d'intégrer la sixième année. Il était angoissé, et si il ne finissait pas à Serpentard comme le plan le prévoyait. Il avait déjà changer de nom, préférant ne rien rappeler de Lestrange en lui, et même de blanchir ses cheveux, aussi blanc que la neige qui tombait autour d'eux.

« J'ai déjà prévu plusieurs cours avec nos élèves qui suivent l'Alchimie, dit Mr Dippet. Vous mangez avec nous, ce soir, j'espère ?

« Ce sera un honneur et un plaisir, répondit Prunelle.

Nicolas fit une grimace, faisant rire son jeune protégé.

« Mais avant, il faut que votre... heu...

« Aloïs est comme un petit-fils pour nous, expliqua Prunelle avec un sourire pour le garçon aux yeux d'un bleu magique, presque irréel.

« Bien... il doit passer sous le Choixpeau, se reprit le directeur au crane dégarni. Il y a quatre maisons à Poudlard : Poufsouffle, c'était ma maison, Serdaigle, Gryffondor, dont Albus est le directeur, et Serpentard.

« Je sais déjà tout ça, monsieur, murmura Aloïs. A chaque rentrée, les nouveaux passent devant l'école, dans la grande salle sous un chapeau qui aurait appartenu à Godric Gryffondor, lui même.

« Je vois que vous vous êtes intéressé à votre nouvelle école, parfait ! s'exclama Mr Dippet, enthousiaste. Bien... vous avez froid, mon garçon ?

En effet, Aloïs frissonnait de froid. Lui, qui aimait la neige et les hivers, il était devenu un vrai frilleux, faible et détestant cette humidité qui pénétrait même dans sa chair.

« Aloïs n'aime pas trop le froid de l'hiver, dit Nicolas. Son père pense que ça le fera réfléchir le climat froid de l'Ecosse.

« Ah, il ne faudrait pas que vous alliez à Serpentard, plaisanta Dumbledore. Les cachots sont froids en ce début d'année.

Aloïs lui fit un sourire, un peu timide, toujours mal à l'aise. Ils entrèrent enfin dans le château, mais les couloirs étaient peu chauffés et il espérait qu'il y avait de bonnes fourrures et plaids dans la salle commune de Serpentard.

« Vous préférez faire la répartition dans mon bureau ou devant vos camarades ? Demanda Dippet.

Aloïs aurait préféré ne pas avoir à y passer, et choisir directement Serpentard pour être sûr de bien mener sa mission.

« Aloïs est un peu timide, dit Nicolas. Je pense qu'il faudrait mieux le faire dans votre bureau, monsieur le directeur.

Le garçon hocha de la tête approuvant les dire de son nouveau mentor bienveillant.

« Suivez moi, lança joyeux Dippet.

Aloïs remarqua que le bureau de Dippet est bien moins encombré que celui futur de Dumbledore. Il y avait une belle collection de livre par contre qui attira sous œil d'expert. Prunelle lui attrapa la main, le faisant un peu sursauté. Il lui sourit et la laissa le pousser vers un fauteuil. Dippet attrapa le vieux chapeau. Aloïs inspira un bon coup et attrapa le Choixpeau. Il le mit sur sa tête et attendit. Il ne put éviter un frisson lorsque la voix retentit dans sa tête.

Le Dernier CorbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant