Reynard regardait les gens autour de lui. Il était toujours au bras de Vinda, et repéra une table avec la tête blonde de son cousin, mais Vinda avait l'air de préférer rester avec Ouman et Adélaïde. Auguste et les deux françaises s'installèrent avec eux. D'un certain côté, Auguste était une copie de Drago, surtout lorsqu'il se mit à critiquer les décorations de Poudlard, les comparant à celle de Beauxbâtons, très connu pour ses nombreux bals. Reynard répondait parfois avec des piques, peu ravi qu'on critique son école, et tous ça, sous le regard très amusé de Vinda et les rires de Ouman. Ils parlèrent ensuite de leur cadeaux reçu le matin même. Reynard montra une chevalière, qui venait de la famille de son père. Lucius Malefoy avait réussi à la récupérer des affaires que son père avait dû laisser lors de son entrer à Azkaban.
« Comment le vis tu ? Demanda d'un coup Auguste.
Reynard fronça les sourcils. Il s'éclaircit la gorge.
« Bien, dit-il d'un air détaché.
«ça ne doit pas être très... joyeux, non ? Continua Auguste. Tes parents sont des... criminels et le pire c'est que tu ne peux même pas les voir. Il paraît que les visites sont interdites, à Azkaban. Moi, j'en serais outré... enfin, j'aurais surtout honte que mes parents soient des criminels.
« Tu seras que je me moque de mes parents, répliqua Reynard, furieux. Ils n'ont jamais été là pour moi et ils ne me manquent pas.
Vinda coupa la parole à Auguste qui allait continuer à embêter Reynard.
« Que penses tu de ma robe, Auguste ? Ma mère me l'a offert pour ce Noël.
« Tu es toujours aussi belle, peu importe la robe, répondit Auguste. Même dans une vielle étoffe, tu resteras magnifique, Vinda.
Reynard comprit alors. Auguste aurait sûrement aimé aller au bal avec Vinda et non avec les deux autres filles, qui parlaient peu, et surtout regardaient déjà intéressé des élèves de Durmstrang. Ce fut un peu dans une légère tension, qu'ils mangèrent. Seul Ouman semblait très joyeux. Vinda faisait semblant de ne pas voir la colère de Auguste contre Reynard. Et enfin Reynard s'amusait à se pencher vers elle, lui parlant à voix basse. Le pire était que Vinda en rajoutait parfois, en souriant ou pouffant de rire. Un jeu s'installa alors entre eux et lorsqu'ils allèrent rejoindre la piste de danse, Vinda en fut ravi. Reynard était un assez bon danseur, malgré son jeune âge. Elle l'encouragea à continuer à pratiquer, pour les prochaines fois, si un jour ils se revoyaient. Reynard éclata de rire, lui rappelant, que son oncle serait sûrement enchanté qu'il la revoit. Vinda le poussa alors et lui demanda d'aller récupérer des boisons. Ils dansaient depuis des heures, d'abord des valses puis depuis peu, des rocks endiablés.
Reynard évita de justesse la furie Granger qui courait hors de la Grande Salle, en larme. Reynard soupira et s'arrêta en voyant Vinda rire avec Auguste qui avait récupéré sa chaise. Reynard laissa les deux bières à deux élèves et s'éloigna. Il gravit les marches jusqu'à la tour d'astronomie. Il était épuisé et surtout jaloux. Il n'avait pourtant aucun sentiment pour Vinda, mais elle était douée, puissante, parfaite pour lui. Sauf que lui avait quinze ans et elle dix-sept. Elle avait surtout accepté de venir au bal avec lui pour embêter Auguste, voir si le garçon l'aimait vraiment. Reynard poussa un soupir. Il entendait un peu des rires lointain venant de la cour et du parc. Des élèves profitaient de la nuit. Lui aussi aurait aimé se trouver une fille et évacuer toute sa frustration. Il avait réussi à s'approcher d'une sacrée sorcière et pourtant, alors qu'il était le meilleur, elle n'avait d'yeux que pour un petit arrogant comme Auguste. Il frappa rageur sur le mur et grimaça. Si Maugrey le revoyait avec une blessure à la main, il allait finir par le laisser frapper dans des cognard pendant des jours et des jours. Il devait se calmer. Il inspira alors et sortit de sa poche intérieur son walkman. Il l'alluma et écouta, le regard perdu dans les étoiles, les musiques aussi entraînante que celle qui se jouaient dans le château.
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Le Dernier Corbeau
FanfictionReynard a toujours su au fond de lui qu'il était différent des autres enfants du foyer Sainte-Catherine, à Londres. Il connaît ce centre pour orphelins, ou enfants abandonnés depuis ses deux ans. Un jour, un étrange homme vient le voir avec une pla...