Mon soldat [Terminée]

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Alors qu'Alicia semble être aux anges, Noham, pour sa part, est fou de rage. Hier, Alicia l'avait appelé « domestique » et avait dit qu'il n'était personne. Aujourd'hui, c'est au tour de Trevor de l'appeler « serviteur ». Il commence de plus en plus à regretter sa vie d'avant.

- Il faut que tu viennes demain, Noham ! s'exclame Alicia.

- Pour aller chez la personne qui me déteste le plus dans ce lycée ? Je suis désolé, mais non merci. Je rentrerai directement.

- Oh, mais tu plaisantes ? se lamente-t-elle. Tu peux pas rater ça ! Il y aura pas que Trevor à cette fête, il y aura tout le monde ! L'occasion idéale pour rencontrer d'autres lycéens !

- Mon travail n'est pas de me faire des amis.

Démotivée, Alicia lance un coup de pied à son casier en métal. L'impact est si bruyant que quelques élèves qui passaient à côté d'eux sursautent.

- Bon, fais comme tu veux, fini par dire la jeune fille. Je m'en fous. Je peux très bien y aller sans toi, après tout.

Puis elle s'éloigne de lui pour aller se diriger vers la sortie du lycée. Le jeune homme ne tarde pas à la rejoindre.

- Comment ça, tu vas y aller sans moi ?

- Je vais demander à un de mes amis de m'y emmener, abruti ! Tu comprends vraiment rien.

Noham ne peut pas la laisser y aller seule, il le sait. Si son père l'a engagé, c'est justement pour l'empêcher d'aller à des soirées. Il vient donc se placer en face d'elle, de sorte à lui barrer la route.

- Eh ! Laisse-moi passer ! geint-elle.

- Si tu vas à cette fête demain, je le dirais à ton père Alicia. Ne comptes pas sur moi pour me taire, cette fois-ci.

Les sourcils d'Alicia se froncent sous l'effet de la colère.

- Non, t'as pas le droit. C'est injuste !

- Si, j'ai le droit. Alicia, tu dois comprendre que je fais ça pour ta sécurité. Il pourrait t'arriver quelque chose si personne ne te surveille.

- J'en ai rien à cirer, de ta sécurité ! J'irais à cette fête demain, même si tu pars cafter. Je m'en fous complètement. Maintenant, laisse-moi passer !

Pour l'empêcher de faire un pas de plus, Noham la retient par les bras, tandis qu'Alicia le roue de coups sur son torse. Il la relâche seulement lorsqu'elle commence à se calmer.

- T'es vraiment qu'un idiot, dit-elle en croisant les bras sous sa poitrine.

- Ecoute-moi d'abord, avant de t'énerver, soupire Noham. Bon, vu que tu ne me laisses pas d'autres solutions ... Je viendrais avec toi demain.