Mon soldat [Terminée]

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- Quelle est la raison qui vous pousse à venir postuler, aujourd'hui ? dit-il.

- Comme je vous l'ai dit Monsieur Williams, je pense avoir la formation et l'expérience nécessaire pour assurer le poste. Je n'ai peut-être pas fait de longues études, mais j'ai déjà eu à me battre, ou à me servir d'armes à feu. Je pense pouvoir être en mesure de la protéger, s'il lui arrive quoi que ce soit.

Il hoche la tête d'un air entendu.

- N'exagérez pas, Noham. Il s'agit seulement de la protéger de quelques jeunes hommes, pas de criminels.

Il griffonne quelques mots sur son carnet puis se concentre à nouveau sur le jeune homme.

- Je sais qu'elle a grandi, que les filles de son âge vont également voir des garçons, sortent faire la fête ... Boivent. Mais tout ça, ce n'est pas bon pour elle. Ses notes sont en chute libre, et elle se comporte d'une façon qui ne nous convient pas, à ma femme et moi.

- Monsieur Williams, vous n'avez pas besoin de vous justifier.

- Je sais, je sais. Mais je préfère que vous soyez avertis.

Il continue de noter consciencieusement chaque détail de l'interview. Lorsque l'entretien prend fin, les deux se lèvent pour se diriger vers l'entrée de la villa. Avant qu'ils se quittent, Monsieur Williams retient le jeune homme et lui dit doucement :

- Je veux que vous sachiez qu'il n'est pas seulement question d'être le garde du corps de ma fille, mais également d'être le chaperon. Je ne tolérerais aucun rapprochement avec Alicia, aucun. Et si par malheur j'observe un comportement qui n'est pas exemplaire de votre part, vous serez aussitôt mis à la porte.

Noham s'apprête à acquiescer, mais il se retient aussitôt. À la place, il hausse un sourcil en penchant la tête.

- Est-ce que cela veut dire que j'ai obtenu le poste ?

Monsieur Williams émet un petit rire, avant de hocher la tête.

- Vous êtes très perspicace Noham. En toute honnêteté, les autres postulants ne m'ont pas donné une grande impression d'eux. La plupart ont le même parcours que vous, mais ils ne me semblent pas aussi sérieux que vous l'êtes. J'apprécie votre franchise, ainsi que votre caractère. Je pense que vous pourriez tout à fait calmer le tempérament d'Alicia et la remettre sur le droit chemin.

L'homme tend la main à Noham pour une nouvelle poignée de main et, ahuri le jeune homme ne réagit pas tout de suite.

- Je vous appellerai demain pour régler les derniers détails de cet entretien, et je vous donnerais votre emploi du temps de la semaine prochaine. Je vous donne rendez-vous lundi à six heures et demie, pour votre première journée de travail. Ne soyez pas en retard !