« 1 Je ne connais nul être plus étrange et incompris que les Primordiaux, progénitures extraordinaires et inégalables de Kháos le Premier. <...> 2 Mais malgré tout le respect que je leur dois, comment ne pourrais-je point me méfier d'eux ? Nous, dieux et descendants, n'oublierons jamais que ce fut Gaïa qui provoqua les trois plus grands conflits que nous souffrîmes. Érèbe se révolta contre nous et prit le parti de Cronos le Retors lors de la Titanomachie. Gaïa est haïe, et le sera toujours des dieux. Érèbe fut condamné pour l'éternité dans les tréfonds du monde dont il devint indissociable. Tartare surveille et enferme en son sein tous les ennemis des dieux. Nyx, jamais loin de son frère les Ténèbres, s'accoupla jadis à lui et enfanta Vieillesse et Maladie. En vérité, il n'y a qu'Éros qui jamais ne semble attenter aux divinités, accomplissant sciemment son rôle d'Unificateur pour que se perdurent les générations. <...> 6 Mais les Primordiaux sont des êtres à double fonction : parents d'entités bienveillantes, ils mirent également au monde immondices et esprits malfaiteurs impardonnables ; protecteurs du monde, ils peuvent tout aussi bien choisir de l'annihiler par leur seule et folle volonté commune. Si tel destin devait encourir, Kháos le permettrait-il ? Voici qu'il disparut dès lors que son dernier enfant, Érèbe le Ténébreux, vint au monde et ne chercha nullement à le punir, laissant cette prérogative à Zeus. Il en fut de même pour Gaïa, coupable de moult crimes à l'encontre des siens et du souvenir de paix que désirait son père. <...> 12 Pourquoi n'agissez-vous donc pas, Grand Aïeul et Premier Père ? »
Mémoires d'Athéna I, 7
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Kháos, tome I : Le Parjure de l'Olympe [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]
Fantasy« La vie d'un mortel est difficile ? Celle d'un dieu l'est infiniment plus ! » Lorsque les Bienheureux emportent la jeune sœur de Daímôn, son existence s'en retrouve chamboulée à jamais. Mais telle est la voie que le destin a choisie afin de l...