❀ RECUEIL D'OS X READER

95. Marco x reader - SNK

Demandé par lena_bct !

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Tout le monde le savait. On l'avait déjà dit. Elle l'avait déjà dit. Pourtant, quand c'est arrivé, le choc provoqué n'en fut pas des moindres.

Marco voulait hurler toute sa peine, pleurer des larmes de sang, respirer une dernière fois ce parfum envoûtant que portait le cou fin de la jeune fille. Il voulait paradoxalement sortir des méandres de ses tourments et les partager aux autres.

Pourtant elle lui avait dit. Elle lui avait dit qu'il ne lui restait que trois mois à vivre au maximum, que de toute façon, elle préférait mourir au combat que mourir seule dans son lit de mort.

« Dans ce monde, mourir n'est pas la continuité de la vie. Mourir est la vie. » lui avait-elle dit un soir, rentrant d'un entraînement fort fatiguant avec son supérieur.

« Marco, je pourrais te hurler mes sentiments mais à quoi bon ? Dans à peine deux semaines je ne suis plus là. »

-Si, tu es toujours là, [T/P]... murmura le soldat agenouillé à même le sol, fixant les lattes de bois du parquet.

« La vie n'est qu'un joli tissu de mensonges pas vrai ? Seule la mort est la réalité. Triste réalité, peut-être, mais réalité quand même.

-Tu es défaitiste, [T/P], trop défaitiste.

-Mais tu sais quoi ? J'ai toujours préféré la réalité – aussi dure soit-elle – aux mensonges, pas toi ? »

Toutes les paroles de la jeune fille tournaient et tournaient en boucle dans l'esprit de Marco, redoublant ses sanglots. Qu'avait-elle fait de mal pour mériter ça ?!

-Marco... murmura Jean, je sais que c'est difficile pour toi mais elle est morte. N'est-ce pas elle qui disait que « la mort aura toujours le fin mot » ?

-Jean. Elle était toute ma vie, cette fille. Vous étiez nombreux à la trouver particulière, toujours proche mentalement de la mort, mais moi, je pense qu'elle était juste la plus réaliste d'entre nous. Elle n'a jamais voulu voir la vie comme un moment dont il faut profiter avant la mort, elle respectait le véritable « carpe diem », « cueillez le jour ». Elle savait que profiter de la vie ne signifiait pas enchaîner les conneries parce qu'après on regrettera mais qu'en réalité, cela signifiait « profite de la vie et contente-toi de ce que tu as. Cela doit suffire à te rendre heureux ».

Jean resta immobile quelques instants, fixant son ami avec ce léger sourire triste qui peut nous faire fondre en larmes immédiatement, sur les lèvres. Il offrit finalement une accolade à son ami, le serrant contre lui pour lui remonter le moral.

-Tu sais Marco, [T/P] m'a toujours dit : « cette vie n'aura jamais été ma meilleure mais j'ai rencontré Marco et il l'a rendue agréable. Si agréable que si je ne mourais pas dans même pas un mois, j'aurais oublié mon handicap. ». Vous étiez fait l'un pour l'autre mais la vie en a décidé autrement.

-[T/P] aurait dit « si la vie n'est pas faite pour nous alors essayons dans la mort. Peut-être qu'elle est plus agréable qu'on ne le croit. ».

« Tu sais pourquoi on déteste la mort ? Parce qu'elle nous sépare de ce que l'on aime alors on la dénigre. Mais peut-être qu'au final, la mort sera la meilleure chose que l'on aura jamais vécue. »

Les yeux embués de larmes du brun se relevèrent doucement vers Jean, qui lui sourit. Marco se leva doucement avec l'aide de son ami puis se dirigea vers l'extérieur du repaire.

-Où vas-tu ?

-Je veux la voir. Laisse-moi passer une dernière fois ma main dans ses cheveux.

-Les caporaux l'ont emmenée. Elle n'est plus là.

-Alors laisse-moi la rejoindre.

Le silence qu'instaura Marco avec sa dernière réplique devint plus lourd, plus pesant, plus désagréable au fil des secondes.

-Ne fais pas ça. Vis pour elle.

-Elle n'a jamais voulu vivre.

Jean ne savait quoi répondre parce que son ami avait raison. Ils connaissaient tous les deux la personnalité et le tempérament spéciaux de leur défunte amie et ils savaient parfaitement qu'elle n'avait jamais cru en la vie.

« Un coeur qui bat serait synonyme de vie ? Je ne vois vraiment pas en quoi un esprit complexe dans une enveloppe de chair devrait être le signe de la vie. »

-Je suis sûr qu'elle est plus que heureuse là où elle est parce que c'est [T/P] et [T/P] sait se contenter de ce qu'elle a. Elle n'a jamais eu de grandes ambitions, jamais eu d'objectif, de but, de projet. Mais vivre n'était pas nécessaire pour elle. La preuve en est...

-Marco, tu te fais du mal.

« Il faut vivre pour mourir ou mourir pour vivre ? Je sais que ce chiasme est spécial mais c'est une bonne question, non ? »

-Jean. Tu ne comprendras jamais à quel point je l'aimais et je l'aime.

-Je ne suis pas là pour comprendre ça. C'est à [T/P] que tu devais le dire.

-Je lui ai dit. Elle m'a exprimé ses sentiments réciproques. Mais où voulais-tu que l'on aille ? Tout était écrit d'avance.

-La vie n'était pas de votre côté, voilà tout... souffla Jean, te mets pas martel en tête pour ça.

« Eh Marco, je me demandais, pourquoi est-ce qu'on dit que la vie est un antonyme de la mort ? Ce serait pas plutôt un synonyme ? Tu vis, tu meurs, c'est dans la logique des choses, non ?

-Qu'est-ce que tu me racontes ?

-Réfléchis, la vie et la mort sont clairement la même chose. Une sorte de représentation de l'esprit d'un côté et de l'autre de la Terre. »

-Je suis sûr que [T/P] adore sa « vie dans la mort »... souffla Marco.

-Sûrement, ce serait bien son genre.

-Tu penses que la mort n'est qu'un...

-Ah non ! s'exclama Jean. Tu ne vas pas commencer à poser des questions qui retournent le cerveau comme [T/P], hein ?!

-Faut croire qu'elle a déteint sur moi. sourit légèrement Marco, se remémorant une dernière fois tous les moments passés avec sa défunte amie.

~Fin~

1 008 mots. Je l'aime beaucoup !

J'espère qu'il t'a plus !

→ Remarque ? Avis ?

Kiss kiss les gens !