Chapitre 11 "Faux cul"

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☆☆

- Elle s'appelait Spaghetti, elle adorait ça donc c'était légitime d'en faire son prénom.

- J'ai peur de comprendre.

- Oui, t'as très bien compris, c'était un chien.

II me regarde dans les yeux sans rien dire, je ne vois pas de mépris ni un rire qui meurt d'envie d'exploser.

- Continue.

- Ma mère l'avait adopté en même temps que ma naissance pour que j'ai une amie, sachant très bien qu'en vivant dans Hollywood et fille de deux flics, mes amis se feraient rares.

Je joue avec ma fourchette et les grains de riz qui reste dans le petit pot en plastique.

- Mon père a décidé qu'avoir un chien inactif à la maison était trop cliché, il l'a emmené au poste de police dans le domaine canin et on lui a appris des ordres des forces de l'ordre.

- Je la voyais de moins en moins, elle était énormément sollicitée sur le terrain, elle était très douée et prometteuse. Elle a fini par rejoindre l'armée.

- Son nouveau maître me laissait la voir aussi souvent que je voulais, mais un jour, il est rentré de mission, seul. Spaghetti avait été tué sur des terres ennemies en étant bouclier pour son maître.

- C'est pour elle que j'ai intégré la police, tout le monde l'aimait au poste, je voulais préserver ce souvenir.

Il se met à bailler, je le regarde en fronçant les sourcils.

- Tu te moques de moi ?

- C'est mon plan cul, on flirtait au départ à la création de l'unité supérieure quand j'étais encore un gamin avec les hormones en feu. Elle s'est complètement éprise de moi et n'arrive pas à me relâcher.

- Peut-être que si je lui donne des spaghettis à manger elle me foutra la paix ?

- Dégage.

- Je plaisante.

- Pas moi, sors.

- Sinon, t'as encore une photo de ta chienne ? Je suis sûre que tu l'as en fond d'écran en train de manger son prénom.

- SORS DE LÀ PUTAIN !

Il rigole et sort de la voiture, je ne lui laisse pas le temps de claquer la porte que je démarre aussitôt, créant un nuage de poussière qui l'enrobe, j'espère que tu meurs dedans.

J'essuie mes larmes à l'aide du rétroviseur et attrape mon téléphone, mon cœur se serre en changeant mon fond d'écran de verrouillage de Spaghetti encore bébé qui avait de la sauce tomate plein la truffe et des pâtes entre ses canines.

Je balance mon tel sur le siège passager et enfonce ma semelle sur la pédale d'accélérateur, je suis incapable de voir la vitesse à laquelle je roule tellement mes iris sont baignés de larmes.

- La personne dans le véhicule de police sur l'autoroute, ralentis, tu vas faire un accident et te blesser, il y a pas de danger aux alentours ou alors signale-le.

☆☆

- Où est le chef ?

- Je sais pas bro, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu transpires comme un veau.

- Appelle-le, c'est urgent.

- Ouais, chef ? Y a un bro qui te demande, il a pas l'air super bien, ouais on est à l'entrée du quartier, ça roule. Il arrive.

L.A.POù les histoires vivent. Découvrez maintenant