Chapitre 49 "Flash-back"

145 6 0
                                    

☆☆

- Vous êtes bien Madame Greer ?

- En effet, qui a-t-il ?

- Je me présente, je suis membre de l'armée de terre, j'ai retrouvé ceci sur le terrain avec votre adresse, j'ai cherché partout, puis je l'ai trouvé, je suis désolé de vous l'annoncer comme ça mais, votre chien est mort.

- Q-quoi...?

- Après l'avoir trouvé dans un état déplorable, j'ai demandé aux unités sur place un rapport des faits, ils m'ont expliqué qu'un chien s'est interposé entre un nouveau soldat et une balle.

- Ils n'ont pas pris la peine de l'enterrer ou de prévenir son maître, pensant que c'était un chien de l'armée déployée sans maître-chien. Je ne pensais pas tomber sur une famille en venant ici, je me sens encore plus mal pour sa mort et pour ces idiots qui n'ont pas pris la peine de prendre soin de votre chien.

- Maman, qu'est-ce qui se passe ? Oh, pourquoi le monsieur à le collier de Spaghetti ? Vous avez promenez Spaghetti monsieur ? Où il est ? Je le vois pas.

- Ma chérie, ma chérie, écoute maman.

- Maman, pourquoi tu pleures ? C'est encore à cause de papa ?

- Non, papa n'a rien fait, c'est à propos de Spaghetti mon ange, il a été tué sur le terrain.

- Comment ça ?

- Un méchant monsieur à tiré sur un soldat très jeune, Spaghetti l'aurait vu et se serait interposé pour prendre la balle à la place du garçon, Spaghetti ne rentrera pas à la maison ce soir.

- Quoi ? Non ! Spaghetti ! Spaghetti !!

- Joanna reviens-là !

- Spaghetti où tu es ! Sors de ta cachette ! On joue plus à cache-cache, pouce ! J'ai dis pouce ! Sors de ta cachette !

- SPAGHETTI !!

Je caresse l'ourlet de sa tombe en laissant mes larmes mouillées la terre sèche, son empreinte marqué à vie dans sa tombe.

Spaghetti Greer

Un animal de compagnie, un frère d'arme, un meilleur ami, un frère sur qui l'ont pouvait toujours compter.

Repose en paix petit être.

Je me laisse tomber sur sa tombe en hurlant de douleur et de tristesse, je repense à ses poils doux sous ma main, sa langue râpeuse qui léchait ma joue quand il me montait dessus à chaque fois que je rentrais du lycée pour sécher mes larmes.

Ses beaux yeux marrons qui me regardaient, sa tête sur mes cuisses sous la table pendant qu'on mangeait en famille dans un blanc glaciale, que je profitais pour lui donner de la viande qu'il mangeait discrètement pour pas que je me fasse crier dessus.

Ma couverture en hiver et mon compagnon d'armes en été pour supporter la chaleur, essoufflé à côté de moi, un verre d'eau sur ma table de chevet et une gamelle d'eau sur la sienne.

Je regarde le ciel en hurlant, vidant mes poumons d'air, hurlant sur cet homme qui a enlevé la vie à mon seul et unique ami, ami que je ne peux plus serrer contre moi quand je vais mal, qui n'essuie plus mes larmes.

Je sursaute et arrête immédiatement d'hurler en sentant quelque chose de mouillés touché mon bras, je regarde la source de ce liquide, Proxy vient de me toucher le bras du bout de son nez.

- Salut mon beau.

Il s'approche de mon visage et lèche mes larmes, mon rire se transforme en larmes, je le serre contre moi en pensant à Spaghetti qui serait sûrement jaloux de me voir ainsi.

L.A.POù les histoires vivent. Découvrez maintenant