Chapitre 13 "Les Prédateurs"

173 9 0
                                    

☆☆

Je tourne ma tête vers le buffet, Wyatt pose son coude sur l'épaule du jeune homme.

- C'est un tonifiant pour faire bander les vieux de la soirée que t'es en train de foutre dans les verres ?

- C'est pas ce que vous croyez, on m'a payé pour le faire je vous jure.

- Commandant à Wyatt, envoyez-le-moi, on va le ramener au poste.

- Va faire un petit tour dehors pour voir si j'y suis pas.

Il s'enfuit aussitôt, Wyatt tourne lentement sa tête vers moi, son regard descend sur la main du vieil homme, il retourne contre son mur comme si de rien était.

PAUVRE CONNARD !

- Pourquoi devrions nous investir dans cette association d'après vous ?

- Pourquoi ? Il y a énormément de raisons, vous devriez le faire sans penser aux raisons, si les associations existent c'est qu'il y a des gens qui sont dans le besoin et qui ont besoin de vous. Mais vous gérez votre argent à votre guise évidemment.

- Vous insinuez qu'on ne dépense pas notre argent à bon escient ?

- Vous vous méprenez, ce que j'insinue c'est qu'il n'y a pas besoin de motif pour investir, c'est juste une question d'accord. Si je suis votre logique avec vos raisons, si mon association fictive n'aidait qu'une seule personne dans le besoin, vous n'investiriez pas, et rien que pour cela, je ferais semblant de ne pas avoir entendu votre question.

- Pourquoi cela ?

- Parce que si cette seule personne dans le besoin dans mon association était une personne de votre entourage, que ce sois votre fille, votre femme ou votre mère, père, fils, vous n'auriez pas attendu une raison quelconque pour réunir les fonds nécessaires.

- Et c'est aussi pour cette même raison que je déteste ce genre de soirée. Alors si vous voulez bien m'excuser, je vais me mettre en retrait et vous laissez entre vrais hommes.

Je retourne au buffet et enfourre un petit pain avec du chorizo dessus dans ma bouche, je le mâche en serrant les poings sur la table, je sens encore la main de l'autre dégueulasse sur mon dos, rien que ça, ça me donne envie de recracher ma bouchée sur la table.

- Si avec ton discours, aucun d'entre eux ne paye, ce sera des gros enculés.

- Votre langage Nalia.

- Pardon mais c'est la vérité.

- Ce sont les dirigeants du pays, ils font suffisamment pour nous en rédigeant des lois qui protègent vos droits comme les nôtres.

- Commandant, vous ne seriez pas un peu trop premier de la classe sur le coup ?

- T'y mets pas Sniper, ce sont vos patrons à tous ces gens, un mot de leur part et vous êtes plus rien, je vous déconseille de les froisser. Joanna a la protection de son père mais vous, personne.

- Sauf votre respect commandant, mon père serait aux premières loges pour me voir tomber du ravin.

- Je pense que vous analysez les situations un peu prématurément, il vous a sauvé lors de la prise d'otages, sans son sang-froid, ces individus vous auraient sûrement kidnappé pour prolonger les négociations et à l'heure qu'il est, Boulevard Sunset serait à eux.

- Joanna.

- Papa.

- Merci beaucoup.

- Tu es souffrant ? Qu'est-ce que t'as ?

L.A.POù les histoires vivent. Découvrez maintenant