L.A.P

Chapitre 40 "Cérémonie"

☆☆

- Je vois que vous avez profité de la panne générale pour vous attaquer à vos ennemis.

- Où est Aigle ? On ne discute qu'avec elle.

- Aujourd'hui, vous vous contenterez de moi, je suis Orque, ravie de vous rencontrer en personne.

- Où est Aigle ?

- En déplacement, nous attendons une personne de très haute importance. Comment vont les affaires ici ?

- On continue de vous fournir en marchandises et on fait notre bénéfice de notre côté.

- Elle se vend bien j'espère ?

- Absolument, nos clients en raffolent.

- Vous n'êtes pas sans savoir que nous sommes vos premiers clients ?

- Vous passez en priorité mais nous avons besoin de plus d'entrée d'argent pour survivre, faut mettre la daronne à l'abri.

- La daronne à l'abri ? Vous en avez de drôles de façon de vous exprimer. Qu'est-ce que c'est ce dialecte ?

- Vous savez, protéger la maman.

- Ahhhh la maman... ça veut dire donc ça... Intéressant. Cessez immédiatement la vente de substances illicites.

- Pardon ?

- Vous m'avez très bien entendu, à moins que mon langage est trop soutenu pour vos 3 petits neurones qui se battent en duel ?

- Répétez pour voir ?!

- Détendez-vous, jeune homme, vous êtes sous notre protection mais un pas en dehors et vous pouvez dire adieu à votre "daronne".

- S'en prendre à la famille, c'est original.

- J'ai parlé de faire du mal à votre famille ? Ah non pas du tout, vous vous méprenez, je disais, prenez la décision irréfléchie de nous décevoir et vous ne reverrez plus votre maman, c'est mieux ?

- Nous ne marchandons pas avec des particuliers qui nous tendent la main remplie de merdes. Aigle avait pourtant été clair, nous sommes votre unique client, nous vous donnons des rémunérations en échange de service.

- On est beaucoup plus nombreux que ce que vous nous donnez.

- Vous réclamez ?

- Aïe mais ça va pas ?!

- Apprenez à vivre à nos dépens et cessez de vouloir vivre indépendamment ou on vous coupera les vivres.

- Et croyez-moi, on ne vous tuera pas de la même manière que vous avez fait pour les Jous.

- À la prochaine !

- Comment on va faire patron ? On a besoin de cet argent.

- Ouais, on se prive déjà pour les ptits du quartier.

- Vous m'apprennez rien bande d'imbéciles, je me prive aussi pour vous tous.

- On va mourir ?

- On peut pas s'opposer à eux, ils sont beaucoup trop forts.

- Ils ont besoin de nous et ils nous font croire que c'est nous qui avons besoin d'eux, je leur ferais comprendre qui a réellement besoin de qui ici. C'est notre quartier, pas le leur.

- Toi, contacte le Baron, on va augmenter nos prix, je veux qu'il nous fasse une pub en béton sur son site.

- On va avoir besoin de plus de marchandises si on veut pouvoir se débarrasser de ces putains.