L.A.P

Chapitre 71 "Hôpital"

☆☆

- Ma chérie, ça me fait tellement plaisir de te revoir ! Quelle coïncidence de se retrouver.

- Los Angeles n'est pas si grand.

Elle rigole, ne comprenant pas mon sarcasme, elle attrape le bras de l'homme avec elle.

- Je te présente Tristan, c'est mon mari.

- Félicitations, tu vas me présenter ma petite sœur ou mon petit frère aussi ? Ou alors les deux ?

- Joanna...

- On va pas faire notre scène devant tout le monde, ravie de t'avoir revu maman.

J'attrape mes donuts et ma boisson et sors dehors, je me retiens de courir pour ne pas alerter tout le monde, voir un policier courir avec à manger dans les bras pourrait porter confusion.

- Joanna, s'il te plaît.

Eh merde.

- Quoi ?

- Je sais que j'ai pas été une bonne mère, on peut en parler au moins ? Au SPA, ça te dirait ? J'ai des places.

- Ta de l'argent pour aller au SPA ?

- Je gagne plutôt bien ma vie, et Tristan aussi.

- Tu m'envoies ravir.

- Joanna, s'il te plaît, on a besoin de s'expliquer.

- C'est un peu tard pour les explications, t'aurais peut-être dû y penser avant de m'abandonner avec papa.

- Je devais partir Joanna, ma vie était en danger.

- Et la mienne alors ? Tu t'es pas dis 2 secondes que maintenant que t'es partie il allait pas s'en prendre à ton portrait craché ?

- Il t'a battu ?!

Je traverse, sur les nerfs, des pneus grisent sur le goudron, je m'accroche au capot de la voiture, mais c'est trop tard, je fais plusieurs tonneaux, je sens mon sang couler derrière ma tête puis perd connaissance.

- Ce n'est rien de bien méchant, la voiture avait respecté les limitations heureusement, ça aurait pu être plus grave.

J'ouvre les yeux, reconnaissant le médecin que j'avais rencontré la première fois à l'hôpital de Los Angeles.

- Je vous avais dit que je ne voulais plus vous voir ici, Joanna. Un officier qui traverse au feu rouge, ça promet.

- Est-ce qu'elle va s'en sortir docteur ?

- Bien sûr, l'impact n'est que superficiel, elle n'aura pas de cicatrice, cependant je vois que vous avez des bandages aux pieds et au ventre, une blessure pare-balle d'après votre dossier. C'est mon premier et dernier avertissement Joanna.

- Apprenez à ménager votre corps avant que je rencontre vos supérieurs et les ordonne de rompre votre contrat, je n'ai jamais vu autant de blessures sur un être humain de toute ma carrière, il faut apprendre à faire des pauses et prendre des vacances.

- Vos pieds sont même pas guéris que vous êtes déjà en service à continuer à les maltraiter, vous voulez n'être qu'un bâton quand vous aurez atteint la soixantaine ?

- Ne me prenez pas pour un rigolo, j'ai réussi à mettre le commandant Elrod en arrêt après 7 ans de service consécutif, vous faire arrêter sera un jeu d'enfant. Est-ce que j'ai été claire ?

- Oui monsieur.

- Bien, prenez votre traitement, et cette fois, je ne veux vraiment pas vous revoir dans l'enceinte de mon hôpital.