L.A.P

Chapitre 38 "Lumières"

☆☆

- C'était quoi ce bruit ?

- Un de nos agents vient de se faire tuer par les Prédateurs.

- Ok, là ça va chauffer. Lolita accélère tes ventilateurs, on va retirer ce putain de bouclier de nos centrales électriques.

- Joanna, admire Los Angeles retrouvé de ses couleurs.

J'ouvre le rideau, les lampadaires s'allument un par un, les fenêtres dans les immeubles également, les feux de circulation aussi, les télés de publicité rediffusent leurs pubs habituels.

Tout est redevenu normal.

- Vous avez vu ça ?

- Ils ont réussi !

- Putain bien jouée !

- Je sais pas qui a fait ça mais merci, je commençais à avoir des crampes à force d'être allongé.

- C'était le bon moment pour chasser du gibier dans la forêt !

- Félicitations à toutes les unités, vous pouvez rentrer directement chez vous retrouver vos familles, un rapport sera écrit par moi-même demain, on s'occupera de faire un enterrement digne de ce nom pour Fanboy.

Je prends Cace dans mes bras en le serrant contre moi.

- Putain merci.

- C'est normal, ça m'a fait plaisir.

Je retourne au poste de police, je regarde la table dans la cantine en repensant à la phrase que les Prédateurs ont écrite, une bombe ? Personne nous a signalé d'explosion mise à part le décès de Fanboy.

Une bombe... au sens littéraire ? Figuré ? Propre ?

- L'unité supérieure dans mon bureau, tout de suite.

Je regarde ma radio sur la table, mon front tape sur la table, je suis mise de côté, j'oublie souvent qu'un écart monstrueux nous sépare, ce groupe et moi. Wyatt reste avec moi par obligation pour le président, je n'aurais jamais vécu de tels événements sans eux.

- Elle est où la grognasse, GROGNASSE !

- Commandant Ledger, il est inutile de crier dans votre radio, on vous entend suffisamment.

- Qu'est-ce qui t'arrives le vieux ?

- Dans mon bureau grognasse.

Je traverse le poste, je m'arrête en reconnaissant Lisa en train de discuter avec Wyatt, plutôt Lisa qui retient Wyatt.

- Je t'en supplie reste avec moi, j'ai peur, juste pour cette nuit.

- Le commandant a besoin de nous.

- Mon amour je t'en supplie !

Je ravale ma salive qui me donne envie de vomir. Je croise le regard de Wyatt, et pour la première fois, je le vois exprimer quelque chose, un besoin, un appel à l'aide.

Comme si j'étais née pour ça, je me dirige vers eux.

- Tu fais quoi ici ? Le commandant arrête pas de t'appeler.

- J'arrive.

- Non, il reste ici !

- Tu remets les ordres du commandant en question ?

- La ferme toi, tu t'es pas fait agresser en ville pendant la panne d'électricité !

- Des policiers disponibles pour raccompagner Lisa chez elle ? Elle se serait fait agresser par des individus dehors, elle a peur de rentrer seule.