Chapitre 75 "Avec nous"

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☆☆

- Le tigre est avec nous.

- Hein ?!

- Comment vous avez fait ?

- Il s'est rendu après avoir discuté avec Ledger.

- Il a parlé sous le bouleversement ?

- Non, il était très sérieux, mais il nous a imposé des conditions.

- Lesquels ?

- Il nous donnera aucune info mais il tentera rien contre nous, il veut rester enfermé en cellule à condition qu'on le fournisse en nourriture, en attendant qu'on en finisse avec les Prédateurs.

- D'accord, on a plus besoin d'informations de toute manière, le dossier est assez complet pour ouvrir le feu sur ces tarés.

- Vous savez quel jour on est les enfants ?

- Euh... vendredi ?

- Demain c'est le week-end ! Pas de Prédateurs de mes couilles !

Je secoue la tête en rigolant, un léger poids se retire de nos épaules de savoir que le Tigre est plus avec eux, on se voile la face mais abattre ces gens pèsent sur le moral, personne ne se lève dans l'objectif de tuer.

Pourtant, nous, si, et j'ai même établi des plans pour ça.

- On va en soirée ? Je paye la tournée !

Nous nous sommes engagés pour protéger les civils des menaces, il est toujours rare de recevoir une autorisation d'ouvrir le feu sur des civils, voir que même le gouvernement ne fait pas de distinction pour ses personnes nous fait prendre conscience à quel danger nous sommes exposés si mon plan n'est pas un succès.

Chaque soir, une personne meurt dans mes cauchemars sous mon plan, toute l'unité supérieure y passe, je me suis même vu mourir, j'essaye de cacher la pression que c'est d'être responsable d'autant de vies.

Tout simplement parce qu'il est le chef et que je veux me montrer digne de marcher à ses côtés. Je veux en finir avec ces abrutis pour vivre sereinement et ne plus avoir peur d'aller acheter des donuts sans prendre le risque de me retrouver avec une balle dans le ventre.

Même si la probabilité de se prendre une balle en tant que flic est déjà élevée, avec cette menace qui pèse sur nos épaules augmente considérablement les statistiques jusqu'à nous faire rire quand un preneur d'otages nous braque dessus.

- Santé !

Nous trinquons à nos emmerdes et à la vie qui nous maintient encore sur Terre à l'aide de nos efforts, ma hantise est que l'un d'entre nous laisse tomber et que tous les piliers s'écroulent.

Je sais que l'unité supérieure n'y est pas pour rien, leurs présences aident beaucoup d'entre nous à ne pas baisser les bras et ne pas s'enfuir du pays, mais être aux premières loges à les côtés et encore plus terrifiant.

Je bois quelques gorgées de mon cocktail, mes papilles se réveillent sous le goût sucré et l'alcool, je regarde tous mes amis qui rigolent entre eux, même l'ancêtre rigole.

Peut-être qu'on mourra d'une balle dans le cœur ou d'un cancer bien trop avancé, peut-être que nos vies seront moins longues qu'un comptable ou d'un informaticien, mais en attendant, j'aurais jamais vu une famille aussi soudée.

Je suis sûre que tu les aurais adorés Spaghetti.

- Ça va Joanna ?

- Super, c'est gentil merci.

- Ce week-end on profite du repos pour faire une soirée tout ensemble, ça te dirait de venir ? Par contre y a un thème imposé et y risque d'y avoir Lisa.

L.A.POù les histoires vivent. Découvrez maintenant