Chapitre 35 "Câblage"

151 6 0
                                    

☆☆

- Ta sœur est au courant ?

- Non. Elle serait avec lui si elle savait.

- Quel enfoiré.

Un blanc s'installe entre nous.

- Lisa t'attend dehors ?

- Non.

- Pourquoi ?

- Depuis quand ça te regarde.

- Depuis que vous insistez tous pour qu'on soit collé.

- Ton père est avec eux alors son ordre ne tient plus, t'es libre.

- Super je vais aller vider la bouteille d'alcool !

- On peut savoir pourquoi.

J'imite sa voix en essayant de masquer ma colère.

- Depuis quand ça te regarde.

- Qu'est-ce qui t'arrives.

- Tu veux savoir ce qui m'arrive ? Attends, bouge pas, ne bouge surtout pas !

Il me suit du regard pendant que je me dirige au bar, je me penche par-dessus le comptoir et me sers un shot d'alcool, puis un deuxième pour être sûre de ne pas bégayer devant lui. Je reviens vers lui, il tient toujours son arme, presque désemparé de devoir supporter ma crise de nerfs.

- Tu veux toujours savoir ?

- Mmh-mmh.

- La liste est longue accroche-toi. Déjà de une, je supporte pas mon père, j'arrive pas à digérer qu'il nous a emmenés jusqu'au tribunal, j'arrive pas à croire qu'il s'est fait manipuler.

- J'arrive pas à croire qu'il y a un mec qui s'est branlé sur moi, enfin sur nous, alors que c'est super interdit. J'en ai marre qu'on soit en danger à chaque fois qu'on respire et que ces putains de Prédateurs ont toujours une avance sur nous.

- J'en ai marre que Lisa me parle comme une chienne comme si vous étiez ensemble depuis l'éternité pour se donner le droit de m'insulter. J'en ai marre que l'ancêtre m'appelle grognasse alors que j'ai regardé le blog de sa putain de femme pour savoir si je suis amoureuse ou juste une putain de détraquée mentale à m'habiller comme ça alors que j'ai qu'une envie c'est de me foutre une balle dans le crâne !

- Et je trouve ça super vexant que tu dises que je suis libre et qu'on aura plus à rester ensemble après ça comme si ça été un calvaire d'être à mes côtés. Et putain cette Marine qui me fait penser à moi, et bordel Spaghetti, pour qui elle se prend de m'avoir donné son collier, elle l'a salit avec ses mains manucurées alors qu'elle est flic, tu lui as dit à elle de pas conduire pour pas casser ses ongles ? Bien sûr que non y a que moi qu'on persécute depuis toujours.

- Peut-être que l'ancêtre a raison, je suis peut-être une grognasse et une pute pour avoir chauffé un mec dans un métro et d'avoir été un appât ce soir juste pour une fois me sentir désiré par cette putain de gent masculine, mais tu veux savoir un truc drôle ? Personne m'a regardé et le seul mec que j'ai attiré j'ai envie de le tuer et même en enfer j'ai envie de le tuer !

- Oh, mais c'est pas tout, l'autre avec sa voix parfaite, et son corps parfait, à t'attraper par le bras alors qu'on était en train de parler. Tu m'as laissé toute seule avec un putain de mec de chantier qui m'a raccompagné dans une vieille voiture qui menaçait d'exploser à chaque kilomètre avec une playlist des années 70 à fond sur son enceinte, j'ai cru que mes tympans allaient tomber sur mes genoux !

J'imite la brune avec son chewing-gum l'autre fois dans les vestiaires.

- Eh s'cuse moi, ton pote tatoué, il est célib ou pas ? Parce que ma pote parfaite qui te fait complexer de malade aimerait se le pécho.

L.A.POù les histoires vivent. Découvrez maintenant