Chapitre 52 "Donuts"

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☆☆

- Arrête de bouger.

- J'ai mal au ventre.

Je m'accroche à son épaule, n'ayant rien d'autre pour me tenir, il monte l'élastique de mon pantalon et le passe par-dessus le pansement.

- C'est bon, je peux faire le reste toute seule.

Il me relâche, mon équilibre n'est plus autant assuré, je tangue de tous les côtés, il me rattrape en me tenant par les hanches.

- Tu vas pas recommencer à vouloir faire la meuf froide qui veut son espace personnel, admet que t'as besoin d'aide et je vais t'aider, rien de plus rien de moins.

- Tiens moi juste les hanches alors.

- T'es fatiguante.

- Et toi énervant.

Je soulève mon t-shirt en grimaçant de douleur, je regarde mon t-shirt et ma veste de police sur le lit, bien trop loin de moi, Wyatt ne bouge pas et garde ses mains sur mes hanches.

- T'es le pire assistant qui existe.

- Et toi la pire blessée par balle qui existe.

Il me porte pour m'asseoir sur le lit, j'enfile mon t-shirt et ma veste, la douleur est un peu plus supportable en étant assise, mais ça ne dure pas, je me relève et attrape mes béquilles.

- Prends-en qu'une si t'as du mal.

Je lance l'autre béquille sur son lit et essaye de marcher avec qu'une seule, je m'écroule sur lit de la manière la plus ridicule qui soit.

- Ok j'ai rien dit.

Il récupère l'autre béquille et me la donne.

Il m'escorte jusqu'à la salle d'interrogatoire, les policiers se retournent sur notre chemin, pas pour les béquilles mais pour ce que nous sommes vis-à-vis des autres.

Une pute et un connard.

Wyatt m'ouvre la porte, le garçon me reconnaît et fond immédiatement en larmes j'écarquille les yeux en le voyant menotté à la table.

- Pourquoi il est menotté ? Détachez-le.

- Mais on nous a dit d-...

- Détachez-le.

Son père me regarde avec pitié, énervé contre son fils.

- Je suis désolée Madame !

- Viens par là.

Je range mes béquilles contre le mur et me tient à ce même mur qui est plutôt doux pour un mur, je tourne ma tête et aperçoit Wyatt qui me tient la hanche.

Le petit se met devant moi la tête relevé et les joues remplis des larmes.

- J'aimerais bien me mettre à ta taille pour te faire un câlin mais j'ai mangé trop de donuts, mais sache que l'envie y est.

- Je suis désolée de vous avoir fait mal.

- Tu as pas fait exprès, je sais que t'avais l'intention de faire du mal à personne et j'aurais fait pareil à ta place, ton papa a été enfermé injustement et on va s'assurer de se faire pardonner.

- Mais... vous avez pas trop mal ?

- J'ai déjà plus mal ! Les béquilles c'est uniquement pour supporter le poids de tous les donuts que j'ai engloutis.

- Pardon ! Pardon ! Pardon !

Il encercle mes genoux, je perds légèrement l'équilibre mais Wyatt me maintient droite.

L.A.POù les histoires vivent. Découvrez maintenant