Zombie en Fièvre...

68

.Azura.

Je rentrai fulminante de colère et traverssai jusqu'à la cuisine. Tante Martha se retourna, alors qu'elle mettait le couvert.

- Déjà revenu de la petite balade?

- Non ! On a renoncé. Dis-je d'un ton frustré

- Mais qu'as-tu Azura? La vie est comme un cocktail chérie, bois le à la bouteille ! Pourquoi es-tu si énervée?

J'expirai discrètement afin de calmer mon emportement...

- Non, ce n'est rien tante Martha ! Je me suis juste embrouillée un peu avec Naomie. C'est tout !

- Invite Naomie à manger, dans ce cas! Et c'est réglé.

Cette tante Martha et sa gentillesse était illimitée. Elle prenait tout le monde pour des chérubins, pour des saints! Un simple dessin rempli de couleurs et de fleurs, étaient suffisante pour qu'elle pardonne au pire des criminelle !

- Et ton jeune homme aussi! Il est où ? Le bouillon est prêt. Poursuit-elle

- Je ne sais pas, je lui ai laissé à l'extérieur. J'arrive une seconde Tante Martha.

Je me précipitai là-haut dans ma chambre et ouvris les portes persionnes de mon balcon qui me laissait une vue utopique sur la crique, afin de localiser Ludovic. Des vagues timidement houleuses, s'y écrasaient docilement. Je finis par remarquer sa silhouette. Il était assis sur l'un des rochers en granite ovale. Il avait un pied qui y flottait et l'autre était replié sur lui-même. Cette simple image de lui m'attendri, je m'accoudai sur la balustrade pour m'y perdre simplement dans la posture de ses gestes. Mais brusquement, je devins agacé, lorsque Naomie s'approcha de lui, en freinant sa bicyclette, ils se mirent à converser. Il pointa la demeure du doigt, je me baissai afin de dissimuler ma présence et finis par ramper à terre, jusqu'au pied de mon lit. Mon portable sonna, je jetai un bref coup d'œil, c'était Mikaël. Je le mis en sourdine et me concentrai sur ma frustration, et plus j'y repensais, je me rendais compte que j'étais jalouse! Je venais de péter une crise de jalousie pour Ludovic...Je souris même, j'étais jalouse..

**

Cinq jours plus tard...

L'acceuil chaleureux que j'offris à Mami, était digne d'un sultan. Je l'avais cuisiné un bon riz national shella au pois congo, de l'avocat et du poisson fri bien épicé accompsigné de salade russe blanche. L'une de ses bonnes vieilles amies, Lyne était également venue la rendre visite. Nous nous étions donc réunis autour de la table à manger, afin de déguster ces mets délicieux que j'avais affectueusement préparé. L'ambiance qui régnait autour de la table familiale était divine. Revoir Mami me faisait du bien! Elle avait pris un bon coup de fatigue et il était certain qu'elle avait besoin de repos; mais elle restait toujours aussi rayonnante ! Sa vieillesse était douce et paisible, et je voudrais la ressembler lorsque j'aurai son âge. Assise autour de la table à manger surmonter de plats alléchants, elle nous racontait ses dernières exploits religieux à travers les Antilles.

- Dis tu t'es baigné dans les plages de Sainte-Lucie en bikini mami? Tu as fais des photos? Je veux voir! Demanda Bastiann

J'éclatai de rire discrètement

- Allons Bastiann ! Réprimanda Mami

- Mais j'ai rien dit de mal mami! C'est vraiment pas juste...Se plaignit-il

- Sinon Azura...et ton ami ? Où est-il ? Pourquoi ne vient-il pas partager ce bon repas avec nous? S'enquérit grand-mère .

- Il est là-haut! Il ne veut pas déranger. J'ai essayé de lui convaincre de venir et de se joindre à nous, mais il préfère ne pas gâcher nos retrouvailles mami.