.Azura.
Je ne m'en remettais pas de son départ. J'avais du mal à m'y faire. Il m'avait brusquement fait chuter dans un bouleversement émotionnel et temporel. J'étais triste, et ça m'encombrait le cœur, la poitrine, mon corps en entier. J'avais eu une difficulté accrue à m'endormir, j'avais passé les nuits à faire des cent pas incessants, avec la peur qu'il ne lui arrive quelque chose de grave, j'avais fait des allées retour entre la terrasse et la chambre, en restant debout là à scruter la fenêtre de sa chambrette, et j'avais également aperçu Maggy, marcher de long en large depuis la terrasse de sa suite parentale ! C'était dingue, nous étions toutes les deux préoccupés pour la même personne, mais pas pour les mêmes raisons...
J'avais exhalé, et j'étais passée de la colère à la tristesse, puis de la tristesse à la colère et c'était ainsi jusqu'à présent. Tout paraissait tellement aller mieux! Il paraissait aller mieux, puis du jour au lendemain plus rien...sans un mot, sans aucun signe, il choisit de déguerpir. Je soupirai et étouffai le sanglot qui endolorissait ma gorge. Une semaine déjà s'était écoulé et j'en avais encore le goût amer d'avoir su de manière si abrupte sa disparition, j'étais en colère, blessée et déçue. Un mauvais cocktail dans mon système émotionnel ; et au final c'était à moi que je blâmais, pour cette fâcheuse habitude que j'avais de m'attacher trop vite, de toujours penser que les intentions des autres seraient toujours à la hauteur de mes attentes, de laisser parler ma spontanéité ! J'étais trop émotive, et j'avais célébré l'été, alors que lui il était en hiver. Ça me faisait mal, très mal. J'avais envie de pleurer, et d'avoir des bras pour me réconforter. Pourquoi est-il parti sans rien me dire ? Rien n'avait donc compté pour lui durant ce laps de temps ? Rien ? Une larme roula chaudement sur ma joue ; assise sur le lit, je froissai discrètement les draps de mes ongles...S'attacher était un sale vice.Je m'essuyai la joue du revers de la main. La porte fut doucement martelée, je mis un peu d'ordre dans mes cheveux, essuyai mes larmes maladroitement et allai ouvrir. Je fus surprise, de voir le corps entier de Mikaël et son visage dissimulé derrière un énorme bouquet de fleurs! Je ne m'attendais pas à ce qu'il rentre de sitôt...
- Mikaël murmurai-je
Il me tendit le bouquet de roses rouges, et blanches. Il m'embrassa, puis se détacha légèrement.
- Tu pleures ? Qu'est-ce-que tu as mon cœur ?
Je me sentis affaiblie et je ne sue quoi répondre exactement. Affectée comme j'étais, je ne trouvais aucune excuse, rien pour expliquer les véritables raisons de cette peine contre laquelle je luttais, pour qu'elle ne jaillisse comme un torrent.
- Il s'est passé quelque chose? s'inquiéta-t-il
- Non...je ... Ce n'est rien..Merci pour les roses, elles sont magnifiques.
- Ne me remercie pas! Il est de mon devoir de te faire plaisir Azura.
Il souleva mon menton
- Parle-moi qu'est-ce -que tu as ?
- juste que ....tu...tu m'as manqué! mentis-je
- Je t'en prie, sèche tes larmes. Je suis là maintenant!
Il s'avança vers moi et me prit dans ses bras. J'en avais besoin d'un câlin de réconfort. Juste un, n'importe lequel; de n'importe qui. Je m'étais emballée trop vite, trop laissé emporter par les étincelles ravivant des instants. Je profitai de ce moment pour calmer mes questions en alerte rouge qui étaient une soupape à cette tristesse et profonde confusion qu'il avait laissée derrière. J'aurais voulu, qu'il m'en parle de cette résolution ; qu'il avait de partir sans laisser de trace! Il m'avait ghosté et il m'avait simplement utilisé et considéré différemment de la manière dont moi je l'avais faite ...

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Zombie en Fièvre...
Mistério / SuspenseZombi goute love, li pa mande rete ! Il en a goûter et il en redemande !