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.Azura.

L'appartement de Mikaël était un magnifique duplex de six pièces situé au dernier étage d'un Penthouse en plein coeur de Thomassin; L'avantage d'un emplacement unique, sans nuisances.Elle était composée d'un séjour traversant et ouvrant sur deux belles terrasses ensoleillées, d'une extravagante cuisine séparée pouvant être ouverte, équipée d'un trio (Four, hotte, plaque de cuisson) et d'un lave-vaisselle; à l'étage, deux chambres aux parquets stratifiés , de deux salles de bain et WC au carrelage antidérapant et des douches à l'italienne! Mes connaissances en architecture me permirent de remarquer que toutes les portes et placards étaient faites en bois de chênes! Et comme atout rare, un garage en sous sol de la résidence, elle-même équipée d'un ascenseur.

Tout était d'un haut standing dotés de finitions et d'équipements premium, et malgré le confort,je suffoquais. Toutes mes valises étaient encore posés sur le sol, les cintres des rideaux étaient encore fermés. Nous étions arrivés depuis hier soir, et je n'avais déployé aucun effort, pour débarrasser mes bagages. Mikaël avait passé la nuit de notre arrivé à travailler sur son ordinateur. Ce matin, il était parti de très tôt, ce qui me permettait de l'éviter du mieux que je pouvais. Il ne me restait que deux jours avant cet idée absurde de mariage. Comment y échapper ? Je l"ignorais. J'avais un don de m'entraîner dans des situations extravagantes! Nous donner une chance; juste parceque j'étais rongée par la culpabilité, je devais me racheter en quelque sorte et de plus Ludovic il était parti ! Je me sentais horrible de l'avoir été infidèle, quelle fille respectueuse embrassait et flirtait avec "le cousin" de son mec, en voilà des manières! Une fois, c'était de trop, plusieurs fois c'était une trahison, une infidélité. Il ignorait qu'il n'était pas réellement de sa famille, je sais qu'il se sentirait terriblement trahi, abusé si jamais, il parvenait à l'apprendre! Ressentir de la culpabilité s'en était une chose, mais ne pas avoir de regret et l'envie inéluctable de recommencer était autre chose.Quelle genre de personne étais-je en train de devenir? Je suscitais le dégoût, il a tellement confiance en moi! Mikaël avait beau avoir des défauts insupportables, mais je n'étais pas mieux! Je l'avais menti, et je continuais à le faire...

- Mon cœur? L'entendis-je

Ses pas se rapprochèrent lentement. Il apparut devant moi. Il était dix-neuf heures, et j'avais pour le moins tout de même tenté de cuisiner un repas copieux. La cuisine, le dessin et la musique m'aidaient souvent à décompresser parfois. Au menu j'avais préparé des ailes de poulets au barbecue et des frittes . Il vint se tenir derrière moi,en me baisant le cou, alors que je terminais de sortir les dernières pommes de terres

- Ça sent bon ici !

- Merçi..

Il m'empoigna la main en m'entraînant vers la salle de séjour, puis déclara :

- Je t'ai rapporté ta robe, viens voir comme elle est belle...

La grosse boîte blanche était enrubannée d'un nœud de satin argenté posé sur un énorme puff beige. Il m'encouragea avec son regard pour l'ouvrir. Je m'exécutai en feignant un peu d'enthousiasme, j'ôtai le couvercle et sorti le tissu léger et transparent d'une jolie robe de mariée au look de bohème rétro au dos nus..

- Elle est belle ! Commentai-je simplement

- Quoi ? C'est tout? Tu ne dis rien d'autre ? Tu ne l'aimes pas ? Je...je la change si tu veux ?

- Non...non...juste que

- Le style ? La couleur? C'est ça? Je refais une autre commande; j'ai tellement hâte que tu deviennes ma femme, que j'ai commandé n'importe quoi, je travaille beaucoup trop et je suis pressuré que au final, c'est toi qui en souffre...

Zombie en Fièvre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant