Zombie en Fièvre...

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.Maggy.

- Maggy Rossan, Levez-vous; vous avez de la visite! Tonna une voix rude et sèche

Corps endoleries d'émotions négatives, fatigue physique et mentale, regard honteux et humilié, j'avançai les pas lourds. Mon état d'esprit, était plongé en chute libre vers les reviviscences mémorielles de cette soirée. Ces trois jours dans cette cellule, ont été infernaux. Trois jours où mon cortex, n'avait pas pû réfléchir convenablement. Je me sentais impuissante, vulnérable comme un morceau de viande qu'on avait jeté en pâture aux chiens, et....

- Avance! Redoubla la voix autoritaire alors qu'il déverrouillait la serrure

Je soupirai et avançai en ayant les lèvres déshydratés, des cernes, les paupières engourdies de sommeil et le cerveau en confusion. L'officier qui me parlait me saisit par le bras, sans brusquerie en expirant avec lassitude. Il me conduit jusqu'à une pièce sombre, où une lampe éclairait faiblement un pupitre et une chaise...

- Asseyez-vous ! Quelqu'un désire vous parler. Déclara le lieutenant

J'étais saoulée, je vacillais alors que j'étais assise. Tandis que je cherchais un moyen de me remettre les idées en place, des pas de souliers bruirent sur le sol en céramique. En face de moi, se tint le lieutenant en chef dont je reconnu, qui avait lui-même entouré mes poignets de ses menottes frigorifiques. Il fut le premier à enchaîner, en frappant lourdement un dossier sur la table! Je sursautai, alors que des sueurs froides me parcoururent toute la poitrine, le bas du dos, mes fesses et mes pieds. Tout me paraissait trop exigu et cette ampoule aveuglante me mettait à bout.

- Maggy Rossan vous et votre époux êtes accusés d'avoir trafiqué illicitement deux hommes et une femme afin de leur réduire à votre merçi ...

À l'écoute du mot époux, je revins légèrement à moi! Mon cerveau un peu retardé, face à la tournure des événements ; arrêta de me ressasser les dernières séquences de la soirée. Tout me revint, Paul et moi avions été emmené dans différentes voitures, ensuite, je me remémorai
le trajet jusqu'à la prison, les nouvelles que diffusait la stéréo du conducteur, le bruit métallique des clés qui se frottaient entre eux, les voix des agents se moquant de la situation, et bien sûr, l'introduction de mes pas dans la prison ramena à l'instant présent de la réalité, en me demandant où était Paul? Qui était derrière ce boycottage? À quel moment ça avait mal tourné ? Pourquoi Mikaël ne s'est pas manifesté? Je fis taire mes questions intérieures...

- Paul ....il..il est ou? Demandai-je

Il frappa la paume de sa main sur la table...

- Silence ! Rugit-il. Les questions nous les posons, vous les répondez. 

- Je ne dirai rien qu'en présence de mon avocat !

Il se rapprocha de moi en m'aveuglant de la lumière...

- Je reprends. Nous avons retrouvé chez vous un homme qui selon nos recherche réponds au nom de Salomon Exilus aka Edison et d'une femme du nom de Josiane Saint-Fleur
tout deux totalement traumatisés !

Une femme? Cette sans vergogne de Josiane avait mentie ! Ça doit être elle, qui à avertit la police! En plus se faire passer pour un zombi, elle aussi afin de m'incriminer davantage. Ça doit être à cause d'elle, que Ricardo à pu trouver un moyen de s'échapper! Cet imbécile, n'aurait jamais pu agir seul...

- Nous avons également reçu une plainte pour la séquestration de Ludovic K.Akimi, qui vivait chez vous où vous lui aviez fait passer pour un pauvre schizophrène! Qu'avez-vous fait de lui?

Mes neurones s'éclaircirent et tout redevins brumeux. Aussi large que restreint ; à Port-au-prince il n'y avait qu'un seule famille aristocratique signée Akimi! Il n'y avait que les privilégiés, qui avaient l'opportunité de les connaître. Mais qui? Qui dans mon entourage, aurait pu accéder jusqu'à cet échelonnement? Non...non...un coup de ces mégères qui nous auraient mis à l'index ? Mais comment ? Comment se fait-il que ce psychosé soit un Akimi ? Je n'y comprenais rien et je suffoquais, mes poumons étaient en feux! Il fallait que je sorte d'ici...de l'air,  j'avais besoin d'air..