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Une semaine plus tard.

.Maggy.

Assise face au balcon, à des kilomètres de chez moi, je me laissai emporter par la brise marine. Après une semaine de planification, on avait finalement pu partir pour l'organisation du mariage. Cela faisait deux jours que nous avions atterri sur les îles Maurice. Ce voyage était un baume au cœur sur toute cette pression que j'avais accumulée durant ces derniers jours. J'étais bien plus que soulagée, que l'on ait pu finalement trouver un moyen de rétablir l'ordre au sein de l'entreprise, par contre une alerte dans mon cerveau, me criait un message que je ne pouvais pas décrypter le sens. La compagnie d'extermination avait dû complètement me dépouiller des meubles du jardin qui avaient été infectés, et nettoyer minutieusement le dressing room de Mikaëla. Depuis, il n'y avait eu aucun signe de dégradation. Ricardo allait bien en apparence, l'arbre était encore plus verdoyant que jamais, la petite source dans laquelle ses racines s'alimentaient était claire comme de la vodka. Paul pense que cela pourrait être, une sorte de détérioration dans le but de renforcer les forces maléfiques qui planaient dans la mansion. Tout paraissait normal, et je pense que c'était cette normalité qui m'inquiétait quelque peu, j'avais été rongée par une forte dose d'anxiété et c'était sans doute pour cela, que mon cerveau encore traumatisé, par la peur que tout s'effondre m'envoyaient de faux signaux d'alertes.

- Maman? À quelle heure où viendra le prêtre .

La voix de Mikaël, m'avait tiré brutalement de mes pensées. Aujourd'hui c'était le jour j de l'union officielle, entre lui et Charlotte.

- Vers seize heures chéri !

- Bien, je vais faire un tour dans les boutiques.

- Pourquoi faire ? Il te manque quelque chose?

- Je dois acheter un petit cadeau pour Charlotte ! Je veux qu'elle voie que j'ai de bonnes intentions.

- Tu as de bonnes intentions Mikaël ! Pourquoi le prouver?

- Ne commence pas s'il te plaît!

- Te marier avec Charlotte, est la meilleure chose qui pourrait t'arriver.

- Je le fais pour sauver la compagnie ! Et tu le sais. Celle que je veux c'est Azura.

- Et ton bébé Mikaël, ne l'oublie pas. Parlant d'elle, tu comptes lui dire quand?

- Lui dire quoi?

- Tout de ce qui se passe! Tu ne comptes tout de même pas la conserver chez nous, sur le nez de Charlotte, Mikaël ! Il faut rompre avec elle, le plus vite que possible.

- Je lui dirai, je vais rompre, mais ce sera après mon retour de ma lune de miel. Qu'aucun d'entre vous, n'ose lui dire quoi que ce soit ! Je vous le demande. C'est mon problème, c'est à moi de le solutionner.

- Pendant toute ta lune de miel, elle va devoir continuer d'héberger chez nous, tu es au courant ? Si jamais elle nous demande, où es-tu passé, on doit dire quoi ?

- Que je suis resté, quelques jours de plus pour travailler, ensuite dès mon retour, je lui dirai. Et avertis ta petite vipère de Mikaëla, elle ne tient jamais sa langue!

Je fléchis mes sourcils, et acquiesçai . De toute façon, ce n'était pas mon problème. Le plus important, c'était ses noces avec Charlotte. Nous avions dû faire, un prêt de quinze mille dollars à la banque, pour organiser un mariage à l'hôtel de Sunrise attitude, des îles Maurice. Le père de Charlotte avait insisté que cela soit un prêtre catholique qui devait célébrer cette union. Nous aurions voulu, Paul et moi, que cela soit, face à un officier civil! Je n'aimais pas trop l'idée d'accueillir Dieu dans ma famille. Mais, Charles Bourgeois était un homme intègre, péremptoire et très présent pour sa fille. Il avait beau être un homme d'affaire rigoureux, mais ce n'était rien comparé à sa dévotion pour l'église. Il faisait partie de la communauté religieuse CRS des États-Unis, où avec leur programme Helping hand, il était le président représentant pour Haïti. D'ailleurs, c'était un prêtre de cette communauté, qu'il avait exigiblement contacté depuis, CRS du Maryland pour célébrer les noces de sa fille.

Zombie en Fièvre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant