.Ludovic.
Une semaine plus tard...
J'avais loué une chambre, dans un motel situé près de la Pléiade de Pétion-ville. Mes économies entassées avec les dix-mille gourdes que m'avait donné Mami Love, bientôt s'évaporereront complètement. L'argent ne reste pas dans les mains, et je ne le découvrais que maintenant, à vingt-sept ans. L'idée d'affronter mon passé me terrorisait, mais après une semaine d'hésitation ; j'avais pris ma décision et il ne manquait que vingt-cinq minutes pour fouler son revêtement abîmé . Un jeune serveur me sourit et m'apporta le menu. Je lui remerciai dun hochement de tête et il s'éloigna. Sans y touché , je gardai mes iris sur mon centre d'intérêt.
J'avais surveillé, tout ses faits et gestes depuis sa galerie d'art pendant une semaine. Son joli muséum s'ouvrait dès huit heures du matin; elle prenait sa pause déjeunée entre dix heures et dix heures trente; et fermait ses portes tout les jours à dix-neuf heures. Ses employés quittaient leur poste une demie-heure avant la totale fermeture. Elle possédait une jeep blanche et se faisait toujours une queue de cheval de sa crinière blonde des qu'elle traçait son chemin vers le parking. Son look vestimentaire, n'avait pas changé depuis! Son style hippie restait au top de ses favoris...
Hier, elle avait organisé un vernissage, qui avait attiré pas mal d'acheteurs, j'avais reconnu plusieurs têtes, certains anciens amis et leur progéniture. Une vielle sensation de nostalgie m'avait piquoté les sens. Ensuite, j'avais revue sa sœur! Saodjie Taylor. Celle que j'avais violé, en mettant du crystal met dans son verre de jus. Celle dont ses rêves s'étaient brisés, parce que mes yeux accidentellement, avaient flashés sur ses cuisses dénudés et du coup j'en avais eu envie! C'était incroyable, j'ai encore envie de vomir quand je repense à ce que j'avais fait, je me dis que j'avais de la chance de me sentir si éloigné de ce monstre d'autrefois que j'étais. Un personnage, qui me donnait froid dans le dos. Je m'autoflagellai sévèrement ! Je n'aurais jamais dû poser le regard sur Saodjie. Jamais.Il était exactement dix-huit heures. Assis face à sa maison de peintures , le visage dissimulé sous la visière de ma casquette, je continuais de l'épier depuis ce petit restaurant discret en plein air, c'était de là, que j'avais enregistré le déroulement de ses journées. Maintenant là, je patientais. J'attendais que s'écroule plus qu'une demie-heure. Juste trente petites minutes de plus, pour l'affronter .
Les haut-parleur diffusèrent great war de Taylor Swift. La mélodie sans les paroles, me plongea dans une douce nostalgie et durant ces mille cinq cents secondes restants, mon cortex malgré moi se dediait aux souvenirs d'Azura, à tout le chemin qu'elle et moi; nous avions parcouru. Court, mais inoubliable. Nos baisés hésitants, sa tête posé sur mon épaule, son enthousiasme...tout au fait..
Elle me trouvera sans cœur, elle doit en ce moment même, se sentir blessée, délaissée et trahie du fait que je sois parti ! Elle devait sans doute être perturbée, de voir que je laissais en plan, tout ses textos, que je laissais sonner ses appels. Elle doit se sentir ghosté, mais je ne pouvais faire autrement! Je sais, qu'elle aurait voulue que je reste..
Mais comment? Comment oserais-je me dresser face à son histoire avec Mikaël ? Son aveuglement pour lui était aussi pointillé que les flèches de Cupidon! Son passé à elle, était encore son présent! Comment pourrais-je penser à un futur avec elle, si j'avais du mal à être en accord avec moi-même, si je vivais dans la peur d'affronter mon propre passé? Et elle d'en faire une croix sur le sien?Et il n'y avait pas que ça! Je l'en voulais également. Je l'avais ouvert mon cœur, et elle me l'avais cassé en repartant de nouveau avec Mikaël. Mon cœur était balafrée et surchargé de l'intensité de mes sentiments pour elle. Sans sa présence, pour que je les lui offre ; il risquait l'explosion. Je le sauverais, sauf si je restais loin d'elle, de son corps, de ses yeux, de son rire, de tout ce qu'elle donne précieusement à l'existence ; donc dès le petit matin je m'étais barré avec en mallette tout ce que je ressentais pour elle, sans me retourner. Pourtant, tout était resté dans ma tête; ça je l'avouais ! Elle me manquait. Mon portable vibra, encore un autre texto télégramme d'elle...
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Zombie en Fièvre...
Mystery / ThrillerZombi goute love, li pa mande rete ! Il en a goûter et il en redemande !