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.Azura.

L'ambiance chez les Rossan était tourmenté. Si pour moi l'appel de Maggy durant notre séjour en Italie était une délivrance, pour Mikaël c'était le début d'une semaine tracassante. Il courrait par mont et par vaux, et n'avait pas un moment de répit depuis les deux jours que nous étions revenus de Vérone. Un voyage, qu'il m'a imposé sous le nez, malgré mes réticences, comme si c'était le lieu où provenait une bague de fiançailles qui prouvait la valeur d'un couple et de leur amour !

Comme toujours, il fallait se plier à ses quatre volontés, parce-que il croit toujours avoir raison, toujours tout contrôler; et j'avais cédé. Me battre avec Mikaël était une guerre sans fin. Sa supériorité affectée, empirait les choses, et grâce à lui j'étais en train de comprendre, que le bon choix d'un partenaire importait non seulement au bonheur intérieur et à la tranquillité de l'existence, mais aussi à la santé de l'âme. Quand je me retrouvais près de lui, je me rendais de plus en plus compte, que je m'étais laissé distraire par son charme et son aspect! Je me suis créé une "expectation" de lui, qui n'existait que dans ma tête, jusqu'a l'idéaliser!
Atterrir ici, à Port-au-Prince m'avait ouvert les yeux sur sa pédenterie, il ne prennait du temps pour moi que quand ça l'arrangeait, ils tenait nos souvenirs comme monnaie d'échange pour se racheter, à chaque fois qu'il savait qu'il avait franchi la ligne, je me sentais prise au piège parfois, Il discréditait mes envies et mes capacités, et j'ignorais combien de fois il m'avait sûrement menti! Même sa négativité se déteignais parfois sur moi.

À Vérone j'avais à peine pû profité. On pourrait se retrouver au meilleur endroit sur terre, tant que la compagnie est non désirable, l'âme restera perturbée! Et c'était bel et bien cette sensation, que m'avait fait ressentir Mikaël. Si bien, que j'avais évité qu'on couche ensemble, grâce aux innombrables excuses que j'inventais dont le meilleure échappatoire Mlle menstruation. Tout de même, je crois que avant qu'il ne soit beaucoup trop tard, et qu'il ne prenne totalement le contrôle sur mon état émotif, je devrais freiner...

Durant ces deux jours, j'avais profité de rattraper les effets du décalage horaire en dormant durant toute la journée, et aujourd'hui je revenais du Spa, vue que mes performances cognitives s'étaient réduites dû à une somnolence et de la fatigue. Je n'avais pas encore eu d'interaction avec Ludovic, depuis la soirée de fiançailles, ou je l'avais aperçu à travers sa fenêtre. Je n'oserai même pas parler des émotions qui m'avaient transpercées ce soir là, mieux valait que je reste en état de Tacenda. Rêveuse, je n'entendis pas la porte claquée; c'était Mikaël. À peine, qu'il s'apprêtait à se poser un moment, son portable carillona. Le prénom de Charlotte s'afficha dessus. Il le saisit rapidement, décrocha en s'éloignant jusqu'à la terasse, puis retourna en soupirant. Il s'appuya sur la commode, en croisant les pieds et ses bras, l'air quelque peu soucieux.

- Quelque chose ne va pas? M'hasardai-je

- Les choses vont très mal au bureau! On à eut une perte de soixante pourcents! Et je n'ai même pas encore fait le bilan, du déficit de nos dernières cargaisons en stockage dans nos usines. 

J'eus un crispement dans la poitrine, et mordillai ma lèvre inférieure..

- Owh! Je suis désolé et tu penses que c'est extrêmement grave ?

- Azura, 0.5 % est une perte, imagine soixante pourcents! Je ne comprends pas ce qui à pu se produire. J'avais moi même vérifié les chiffres au peigne fin de concert avec l'expert comptable lors de l'analyse financière ! Se plaignit-il

- Et c'est pour cela que on t'appelle sans répit ?

- Hmm, ouais c'était Charlotte ! On à rendez-vous cet après-midi pour visualiser quelques documents. J'attends dix-sept heures.

Zombie en Fièvre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant