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Trois ans plus tard...

Mikaëla.

Ce gros ventre m'allourdissait les membres, j'étais essoufflée. Être enceinte était vraiment une tasse de thé à laquelle je ne souhaitais pas prendre plaisir ! Je me relevai, quand tout à coup, un vide total et les cris d'un bébé pleurant de toutes ses forces! Je le cherche malgré mon "baby bump", mais je ne le retrouvais nulle part ! Mon cœur se mit à cogner, je voulais que ses pleurs s'arrêtent, ça me rendait folle ! Au contraire, ils se rapprochèrent, jusqu'à découvrir que ces vagissements insupportables venaient de mon propre ventre et tout à coup, je me réveillai en sursaut, le visage perlant de sueurs! Je tâtonnai mon ventre plat, exhalai, puis je longeai ma main jusqu'à la table de nuit et bus une gorgée d'eau fraîche, tout en vérifiant l'heure sur mon portable. Trois heures du matin!

Je soufflai en essayant de reprendre mon calme. Voilà trois ans que ce rêve récurrent persistait et s'introduisait dans mon sommeil quasiment tous les soirs ! Ça me poussait à la démence, à la folie et me ramenait à ce que j'avais fait à Lauren, en hypotypose constante. Mais autant prévenir au marchand de sable, qu'il perdait son temps à chercher à me démanger la conscience, je voulais khaleb, et s'il fallait que je recommence, je le ferais..d'ailleurs ça m'arrive de repenser à lui... Mon seul apaisement la baise, les boîtes de nuits et l'héroïne. Cette drogue me rendait indifférente à toute souffrance psychique ou physique, à la douleur ou à l'angoisse.
Henry s'était lassé de moi en moins d'un an ! Ces visites ont commencé à diminuer petit à petit et vous devinez la suite ...C'était une chance qu'au moins j'avais pu obtenir cet appartement en mon nom et aussi cette petite Fiat. Ma réputation était étiquetée dans la catégorie fantoche de l'upper classe, mais je préférais mille fois ce titre, qu'être aussi exclue que l'était ma mère, l'année dernière j'étais tombée sur elle, rodant autour de mon appartement ! Elle doit penser que je me fais couvrir de billets...Hélas
Pour ma part, J'avais intenté de fureter autour de mon père il y avait deux ans, afin de lui soutirer du fric, mais il m'avait méprisé ouvertement, il ne s'en était toujours pas remis de nos différents du passé. Je me suis ensuite présentée, dans plusieurs grandes entreprises et je finissais toujours renvoyer pour mon manque d'aptitudes, de capacités. En gros j'étais d'une inusité à faire fuir ! J'aurais pu essayer de combler mon vide cérébral par le biais de cours en ligne que je pourrais payer par les généreux pourboire de mes nombreux amants, mais non; il y avait plus important, j'étais encore belle ! Certains m'embauchaient pour ma jolie petite tête, remplissaient leurs envies érotiques avec moi et au début, tout est toujours génial, je suis à fond et prend du plaisir. Mais à mesure que le temps passe, ils se lassent, me renvoient et je dois rapidement me trouver une autre proie !Je ne suis pas dans une logique de construction comme certaines filles. En fait, j'adore draguer et avoir les hommes à mes pieds...Un vice vital...

Je me levai du lit et dirigeai mes pas monotones jusqu'à la salle de bain. Je me fixai au miroir, et toisai mon reflet pitoyable. Ma vie était devenue une oisiveté continue. Je saisis ma seringue, fit le nécessaire et injectai doucement l'héroïne qui circula librement dans mes veines! j'eus une montée rapide d'excitation, suivie par un sentiment de paix et de rêverie ! J'oubliais tout absolument tout, plus rien n'avait de l'importance. Un good rushing feeling, je me touchai le corps, puis un parfait climax. Je me sentis apaisé..

Cette substance était vraiment la chasse aux dragons par excellence...

Zombie en Fièvre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant