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.Maggy.

Il était dix-huit heures, et la solitude pesait lourd entre les murs de la demeure. Les visites de Bianca se faisaient de plus en plus rare, tout autant que sa disponibilité. Telle fut ma surprise, lorsque je la vis déambuler dans mon salon dépéri...

- C'est un scandale Maggy !

Paul qui lisait son journal, leva les yeux vers elle. Sans lui jeter un regard, elle s'invita à s'asseoir sur le sofa disposé près de moi, en posant délicatement son sac à main sur le moelleux coussin. Elle se croisa les jambes, et nous fis jouer son regard à tour de rôle..

-À vous voir aussi calme, vous semblez ne pas être au courant de ce qui se passe. Enchaîna-t-elle

Je me massai les tympans

- Qu'il y- a-t-il donc Bianca...

- Vous ne savez pas, qui est le nouveau joujou d'Henry?

Nous haussames nos épaules...

- En quoi cela pourrait nous intéresser ? S'enquérit mon époux sans même l'accorder de l'intérêt, ou lever les yeux vers elle ...

- Allons Paul, crois-moi ; cette fois-ci ça devrait t'intéresser ! Fit-elle.

- En quoi les caprices d'Henry pourrait nous intéresser Bianca ? M'acharnai-je

- Parce que ce caprice, c'est Mikaëla !

- Mikaëla ? Répéta Paul abasourdi.

- Oh mon Dieu ! Fis-je estomaquée

- Maggy, tu en as beaucoup à te reprocher en tant que mère! Mikaëla est trop libre,et en voila les résultats. N'est-ce pas Paul?

- Ce Henry est un salaud! Fis-je écœuré. J'ai toujours dit à Paul, que cet homme était un...

Elle m'interrompie sans pitié...

- Voyons donc Maggy! Ne rejette pas la faute à Paul ou encore moins à Henry. Nous savons tous, quel genre de salaud il à toujours été. Tu veux que je te dises Maggy, tu en es l'unique responsable..

- Moi responsable ?

- Tu l'as beaucoup trop renfermé dans un carcan préfabriqué où tout est planifié, tu l'as laissé te considérer surtout comme un tiroir-caisse au lieu de te voir comme une mère! Maintenant, que vous ne répondez plus à ses attentes, vos tirelires sont à vide; elle cherche ailleurs ! Et en voilà les échecs....

Les reproches de mon amie était sourd pour moi. J'eus envie, d'avoir les larmes aux yeux, en moi bouillonnait de la déception de la performance de mes progénitures . Ce n'était pas pour cela que j'avais lutté pour mes enfants. Une vulgaire migraine vint se rabattre sur mes neurones épuisés et accablés. À cet instant précis, les pas de Mikaëla se rapprochèrent . Je me retournai et l'interpellai sévèrement; elle m'ignora en continuant son chemin. Ce fut Paul qui l'interpella rudement et s'avança vers elle..

- Mikaëla ! Tu fais un pas de plus et à tout jamais tu le regrettera..

Elle haussa vaguement les épaules

- De toute évidence, de ce taudis j'ai décidé de dégager.

- N'as-tu donc aucune honte, ni aucune pudeur?

- Voyons papa, je n'en ai rien à foutre de tes serments ! J'adore quand Henry me baise; donc toi et maman allez au d.....

Son père lui administra une gifle magistrale qui la fit perdre l'équilibre et tomber par terre, ce qui mit un terme à son speech peu scrupuleux. Elle se toucha la joue enflammée et eut un demi-sourire face au regard méprisable de son père, puis lui tendit l'autre joue en le menaçant effrontément...

Zombie en Fièvre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant