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.Maggy.

Trois jours plus tard...

- Tu crois qu'ils viendront Paul ? Questionnai-je en regardant par la fenêtre ...

- Sois patiente Maggy! Ils ne tarderont pas, la fête est bien à ving-heures non? Il n'est que dix-neuf heures trente

Je souris et reportai mon attention sur le vaste jardin aménagé pour l'événement. Les décorations étaient de couleur argentée, vue que c'était la tonalité, symbolisant la richesse et le pouvoir ! Rien que d'y penser me mit en transe... J'expirai bruyamment. Il posa une main sur mon épaule qui me rassura. Je me retournai vers lui, et ancrai mes iris dans les siens. Subitement, j'avais envie de me sentir belle et désirable. Être une femme de pouvoir était une chose, être intéressante en était une autre...

- Paul ...Murmurai-je

- Qu'il -y -a t-il Maggy ?

Je fis jouer mes doigts sur son torse, comme sur un piano et saisis ses lèvres pour un baisé tendre et amoureux. Je m'arrêtai lentement et caressai sa joue du long de mon index. Mes demandes silencieuses furent entendues, notre lit conjugal accueillit nos corps comme au bon vieux temps. Cela faisait longtemps, que nous nous n'étions pas accordé de l'intimité pour nous aimé sous les draps ; comme si, nous nous étions perdues de vue. Ce moment renouvelé, fut comme au premier soir de nos noces...

Trente minutes plus tard, après que je sois sortie de la salle de bain, il se rendit à son tour sous la douche... J'allai m'asseoir sur la chaise de la commode et avec soin, entreprit mon maquillage fragile mais dominatrice. Je choisis une somptueuse robe grise Dior, que j'enfilai avec émerveillement. Je vérifiai l'heure, et allai me mettre debout près de la fenêtre. Toujours personne. Il était vingt-heures, j'avais invité tout le monde, tout les habitués ; pourquoi tardaient-ils à venir m'inquiétai-je . Toute la galerie, devrait célébrer avec nous notre ascension, il était impératif qu'ils le remarquent ! Le temps efface tout, bientôt je serai comme avant, reçue chaleureusement dans le monde des affaires dirigé par les master class du show bizz féminin. Elles n'oubliront plus d'ajouter mon nom sur leur liste de cocktail du dimanche soir, comme me l'avait fait croire Cherline récemment ; ou encore ôter ma candidature pour être vice membre des œuvres caritatives du pays, j'en prend note Catelyne. Toutes des hypocrites, en voilà bien un monde qui pourtant me seyait bien! Qui ne rêve pas d'abondance, des sacs noirs de Chanel, des gardes-robe où le goût du luxe sera au rendez-vous, des rencontres, de grandes entités, des Mr et des Mmes, des cocktails, des événements de grandes importances, des chèques, des dépenser exorbitantes sans compter, oh ma Erzulie, comment ne pas t'adorer? Planer dedans était un rêve interminable ! Mon monde ne faisait plus partie de ceux annihilés! Me revoilà, plus rayonnante et plus forte que jamais Mesdames...

J'avais à peine terminé de prononcer le prénom d'Erzulie, que j'entendis le grincement du portail s'ouvrir. J'accourue de nouveau, jusqu'à ma fenêtre, et je trémoussai de plaisir. Un défilement de voitures luxueuses s'imposait. Ils rentraient tous, chics et épinglés de Dior, d'Hermes, de Burberry, de Fendy ou Tiffany...

- Oh mais c'est bien Stella Nader que je vois là ? Hier encore je l'avais croisé au salon de coiffure, et à peine m'avait-elle accordé un sourire..Me dis-je jubilante

Je plissai des yeux, en accentuant ma curiosité...

- Ah ...Paul regarde donc ; il y a même la famille Theillard ...

Il apparut devant moi, vêtu d'un smoking noir, impeccable qui valorisait sa silhouette et ce petit air coquin qui lui allait si bien. Son regard dévastateur, prit soin de déshabiller chaque parcelle de ma silhouette...

- Tu es magnifique Maggy...

- Et toi donc Paul!

- Merçi! Mais arrêtes donc d'épier tes invités du haut de ta fenêtre ! Tu as l'air d'une musaraigne. Remarqua-t-il

Zombie en Fièvre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant