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Deux ans plus tard ....

.Paul.

Troublé dans mon sommeil, je me retournai dans l'obscurité en ouvrant à moitié les paupières, lorsque brutalement, je sursautai à la vue de cinq petits bouts d'ovales vert fluorescents! Je perdis l'équilibre et tombai à la renverse. La lumière de la lampe de chevet s'alluma, et Bianca se releva en ôtant son masque mauve de soie...

- Paul? Que t'es-t-il arrivé ?

Je battis des cils en me redressant et en ajustant mon pyjama...

- J'ai...je ...j'ai cru voir un truc vert fluorescent sur le lit.

Elle roula des yeux.

- Voyons mon chéri! C'est ma nouvelle manucure...Elle est très tendance. J'ai cru que tu l'avais remarqué...

- Non...je... je ne l'avais pas remarqué...

- Allez viens te recoucher, rappelle toi que demain, tu as rendez-vous au spa de très tôt. Fit-elle en rabattant déjà les couvertures.

- Je vais aller me servir un peu d'eau...

- Hmmm...dépêche-toi Paul ! Ronronna-t-elle

Je sortis dans la chambre et eus un soupir de lassitude. Cette femme me lassait à ne plus en finir! Avec elle, chaque jour je vieillissais de cinq ans de plus! Chaque jour une nouvelle doublure de crise hystérique à ne plus en finir ! En moins d'un an de cohabitation avec elle, j'avais multiplié par dix mes envies de craquer. Rien n'est jamais assez parfait, rien n'est jamais suffisamment à la hauteur de ses espérances ! Le fait d'appartenir à une lignée prestigieuse du passé lui laissait penser qu'elle avait tous les droits ! Elle était outrecuidante, jusqu'à se snober elle-même ! Superficielle, dotée d'une orgueilleuse personnalité, opiniâtre, vaniteuse, narcisse, toxique, manipulatrice, ouf ! Ce qui davantage accentuait mon chagrin et me poussait à repenser à Maggy...

Mis à part nos problèmes économiques, j'ai toujours été heureux au côté de Maggy et je l'aimais profondément. Cependant, lors de notre essor pécuniaire, de nos premier pas vers les délices de l'abondance, Maggy avait rapidement repris contact avec Bianca. Des retrouvailles, qui avait été célébré sur un yacht, entre bronzage et alcool balnéaire ! Alors qu'elle était enceinte de Mikaël, que leur amitié rattrapait les années perdues, alors qu'on s'amusait en plein barbecue-piscine, j'avais pour la première fois remarqué les avances silencieuses de Bianca ! Ses regards de biche, ses mouvements ondulés sous l'eau quand j'étais prêt, ses vêtements provoquants et même ce baisé forcé qu'elle m'avait volé lors d'une soirée privée au Ritz. Mais, malgré toutes ses avances juteuses, jamais je n'ai cédé, non plus jamais elle ne s'est découragée, déterminée à obtenir sa foucade, sa fantaisie! C'était Bianca, elle obtenait tout ce qu'elle désirait. Donc elle arrêtait, puis recommençait de nouveau avec plus d'ardeur ses tactiques coquines, en quête d'une réponse positive de mon côté !
Voir une femme ploutocrate comme elle, me convoiter avec autant de ferveur avait fini par flatter mon égo, ma virilité et plus je repensais à toute ses tentatives rien que pour attirer mon attention ; mon orgueil s'était gonflé, jusqu'à nourrir cette prouesse d'homme comme un nouveau caprice ! Avoir une histoire de cul avec elle, était devenue une obsession qui m'avait provoqué plusieurs sourires moqueurs, à me lécher les babines ! J'en avais ressenti des frissons sous mon pantalon, jusqu'à en provoquer la raideur de ma canne à pêche ! Ce fut à ce moment précis que j'eus le déclic de l'infidélité ; la première fois que j'ai fait sauter son string, c'était à mon bureau, après une buccogénitalité démentielle ! Ah si elle était bonne à tailler une plume. Puis cette première fois, s'est transformée en six années de désirs érotiques où nous explorions les recoins les plus tabous de la sexualité...

Jamais, je n'ai arrêté d'aimer Maggy ! Et aujourd'hui encore je l'aimais éperdument. Bianca, était présentement un mal nécessaire. Avant, lors de mes ébats extraconjugaux avec elle, on s'amusait, on rigolait pour un oui ou pour un non. On ne se devait rien, l'un à l'autre, aucune reproche. On se contentait de libérer les perversions insolites de nos esprits, de nouvelles pratiques, ça me détendait et j'étais de meilleur humeur pour retrouver ma femme après! Mais là, Bianca au quotidien c'est l'enfer sur terre, Bianca au lit, n'était pas Bianca dans la vie réelle. Pourtant, je n'avais pas d'autre choix si je voulais acquitter les dettes que Maggy et moi avions accumulés au cours des années, et payer régulièrement les frais de dédommagement et d'intérêt d'Edison. Bianca, me permettait d'y avoir accès à son fric sans pour autant me permettre d'y bénéficier directement. Elle connaissait mes creux financiers, et m'avait généreusement permis de payer certains depuis sa bourse, j'etais même devenus PDG dans son entreprise d'électro-ménager! Néanmoins, elle gardait le monopole, c'était comme son billet d'échange pour me garder près d'elle, elle savait que je n'avais pas d'autre recours. Sinon, c'était l'incarcération direct.

- Paul? Paul ?? Depuis tout ce temps ? Viens donc retourner dormir ! Rappelle-toi que tu as ton rendez-vous au Spa demain...

Je soupirai exaspéré! Je détestais les spa, perdre plus de deux heures de temps à rien faire! Me voilà livré comme un gigolo à une nantie hystérique et mégère x fois pire que Maggy ; vous me diriez que Maggy était à peu près pareille ? Peut-être, mais Maggy elle, je l'aimais et l'aime encore...

- Paul !!!! Redoubla-t-elle

- J'arrive Bianca...

Maggy me manquait, ma famille me manquait. Tout me manquait et je crois que c'était ma punition pour avoir désiré de combler avarement un caprice aussi futile...

 Tout me manquait et je crois que c'était ma punition pour avoir désiré de combler avarement un caprice aussi futile

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Zombie en Fièvre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant