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Trois ans plus tard

.Azura.

Il s'étira légèrement, tandis que moi debout, impatiente, le viseur de l'appareil vidéo sur lui, j'attendais qu'il se réveille suffisamment afin de le lui crier haut et fort... Il se redressa ,en se frottant les yeux. J'activai le bouton start, et lançai concurremment à l'aide du canon manuel à confettis, des paillettes et des strass multicolores en m'époumonant  :

- Happy birthday to youuuuu !!!!

Il m'offrit son éternel sourire grand et ravageur en dissimulant sa surprise, alors que j'avais accroché au dessus de la tête de lit le numéro de son trentième anniversaire en chiffre ballons de couleur noire. Il m'ouvrit ses bras, je m'y précipitai et l'étreignis de toute mes forces, en gardant l'appareil vidéo signé canon toujours sur enregistrement. Il posa sa main afin d'obstruer le viseur et se mit à m'embrasser doucement....

Si, on avait trois ans de vie commune. De la vieille propriété, j'avais réussi une réalisation architecturale magnifique où tout était parfaitement mis en relief. Chacune des pièces se déclinait dans des teintes douces, tels que le lin, le terracotta ou le taupe. Partout, on retrouvait des détails bohèmes, chinés sur les marchés hippies et les brocantes, comme ces paniers renversés que j'avais choisis exprès afin de faire office de suspensions dans la cuisine. J'avais pris le soin de perfectionner mon travail ! Le matin, on se laissait réveiller par les rayons de lumière qui traversaient les portes-persiennes en bois exotique. Une brise légère faisait danser les voilages qui habillaient les grandes baies vitrées, comme une invitation à venir respirer l'air du dehors, sur la magnifique terrasse bordée de palmiers...On avait du mal à imaginer, que trois ans auparavant cette résidence qui écumait les côtes et le littoral était qu'un tas de bois abandonné sur un vieux terrain ! Après l'achèvement des travaux, Ludovic m'avait donc officiellement demandé, sous la bénédiction de mami, d'emmenager avec lui, et j'avais crié oui ! Ne vous inquiétez pas, j'avais Mami sous l'œil! Notre maison était située à quelques mètres, disons à cinq minutes de sa propriété coloniale. Tante Martha s'était installée chez Mami, et quant à Bastiann, maintenant qu'il débutait ses premiers pas au cycle du secondaire, il faisait des études en ligne depuis la plateforme française le CNED ! Il partageait les quatre jours de la semaine avec mamie, et le reste, il les écroulait chez Ludovic et moi...

Mon atelier d'architecture, grâce à cette rénovation qui attisait l'œil de plus d'un, m'avait permis de signer plusieurs contrats avec de nouvelles chaînes d'hôtel et d'appartement en construction désireux de s'implanter au Cayes. J'étais leur architecte-designer officielle, et j'avais toute une équipe à ma disposition. Ludovic, lui, était maintenant, en troisième année universitaire et notre vie au bord de la plage était d'une agréable simplicité. Nous marier ? Pour l'instant ? Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais crié encore oui sans hésiter ! Il y a deux ans, alors qu'on cataloguait le site de LuceSposa, remplie de robes de marié, il m'avait vaguement demandé, laquelle me plaisait et je le lui avais montré sans hésiter...

- Il t'irait très bien ! Avait-il dit

C'était une jolie weeding dress hippie, simple et cosy. Sans extravagance, qui rappellait la pureté. Elle avait même l'air d'une longue robe de cocktail...

- Tu crois ? On verra bien...enfin ça sera loin; on aura tout notre temps... Mais je l'adore... Avais-je répondu

- Si, on aura tout notre temps ! Je ne suis pas pressé...

Je me ressaisis, alors qu'il me faisait des bisous au cou et me relâcha...

- Merçi pour ce joli réveil d'anniversaire...

- Trente ans! Tu es officiellement un homme maintenant...

Il rigola...

- Je crois, qu'il y manque un morceau au puzzle des trente ans!

Zombie en Fièvre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant