Ma petite jouait à la maman totalement débordée et surchargée avec mon portable callé à son oreille, en tenant d'une main ses deux baby doll princesse, alors que je préparais des lasagnes...
- Allô...ze vais bien...c'est qui ? Ah d'accord, je vous la passe. Tiens maman c'est pour toi...
Elle m'avait remis l'appareil, alors que les sourcils froncés et incompréhensible, j'avais coincé mon Smartphone entre mon oreille et mon épaule, afin de continuer d'étaler sur la dernière couche de pâte, la sauce béchamel et le gruyère râpée...
- Allô. Avais-je répondu
- Strawberry Charlotte...Avait vibrer sa voix derrière le combiné ...
Mon cœur avait fait un bond dans ma poitrine et je m'étais vue propulsée dans un vortex ou peur et angoisse lançaient leur chaînes afin de me retenir prisonnière ! J'avais rapidement raccroché. Depuis ce fameux coup de téléphone j'en avais soufflé mot à personne ! Même pas à mon ombre. À chaque fois que j'y repensais, j'avais l'impression de sortir directement d'un long-métrage d'épouvante !
Aujourd'hui, cela faisait deux ans depuis ce fameux coup de fil. Y repenser, me donna la terrible impression que ça c'était passé à cet instant precis. Qu'il crève chuchotai-je intérieurement... À cause de lui j'avais failli devenir une femme dont je n'étais pas prête à reconnaître. Il m'avait laissé anéantie et brisée, mais Dieu merci, j'étais et je suis toujours là. Il y a un an, disons l'année dernière, par le biais de Yohann Bozak, j'avais pu me rendre aux Cayes, afin de m'excuser auprès d'Azura. Nous n'étions pas devenues amies ; néanmoins, elle avait été très gentille et m'avait pardonné de mes attitudes de "mean" girl. D'ailleurs, ça faisait longtemps, qu'elle ne m'en voulait même plus...Mais il était tout de même bon de savoir que certains griefs du passé était aujourd'hui apaisé. J'avais aussi croisé "Ricardo'' et beaucoup de choses s'étaient éclaircies dans ma tête, heureusement que Dieu a eut pitié de moi, et m'a sauvé des griffes des Rossan. Des fantoches rebutants étaient-il tous, et je ne souhaiterais croiser, aucun d'entre eux sur mon chemin! Ils me répugnaient !
Quelques baisés dans mon cou, me rappela à l'ordre. Je m'affranchis promptement de mes pensées préoccupantes, et lui sourit. Il se pencha vers notre fille en feignant de lui voler son nez ...
- J'ai pris ton nez ! Fit-il d'un ton taquin
Rapidement, elle cacha son petit nez à l'aide de ses petites mains de six ans...
- Non!! C'est mon nez . Se défendit-elle d'un air apeurée
Je souris amusée...
- Trop tard! Je l'ai pris. Reprit-il en raillant
Elle se mit à sangloter légèrement
- But daddy it's mine ! Rends le moi...j'ai besoin de mon nez
Il rigola et fit semblant de poser son nez là où il le lui avait volé.
- Tiens, je te le rends! Pleure plus ...
Elle arrêta ses larmes qui perlaient à peine sur sa petite joue, puis tendis ses bras vers lui. Il s'exécuta et l'a prit dans ses bras. Il s'approcha de moi, pris des grapes de raisins, me mit un à la bouche et un à celle de ma petite princesse. Pour elle, il sera son héros éternel ! Il n'était pas son père biologique, mais ... Cela avait-il de l'importance ? Non, pas à mes yeux...
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