.Azura.
Il était seize heures, et Mikaël n'avait toujours pas pointé son nez. Encore submergée par les délices de ce baisé janséniste, je me laissais distraire à chaque zeptosecondes. J'avais passé le reste de la journée cloîtrée dans ma chambre à relater les faits, à m'efforçai de ressentir de la culpabilité. Et voilà encore, j'expirai en empêchant que l'image frugal de cet instant arrête de trotter dans ma tête. J'avais un fiancé, je me devais d'arrêter de nourrir ses pulsions séduisantes et bloquer ses émotions éphémères provoquées sans doute par l'envie de tout lâcher et de s'abandonner, de se détendre juste parce-que la barre de la pression était hissée trop haute. Ce dont j'étais sûre, en dépit de tout, je ne voulais pas tromper Mikaël. Ma résolution de partir caracolait encore dans ma tête, mais il fallait que j'attende tout de même son retour.
Je n'avais pas encore fait le semblant de le retourner à l'appel pour savoir ou était-il passé. Je saisis mon portable et à contre cœur le retournai l'appel. Après trois coup de sonnerie, il décrocha; un long silence s'en suit. Le fait d'entendre sa voix, vibré à travers mes tympans me remémora ma colère et toutes les raisons qui m'avaient emportées dans cet état d'aigreur...- Azura... répétat-il. Je t'en pries dis moi quelque chose...
J'expirai puis raccrochai .je n'avais pas envie de le voir, ni de l'écouter. Le portable encore en main, je jouai machinalement avec, en essayant de trouver la meilleure attitude à adopter. Un texto fit tonner l'android. C'était de lui..
📩I know that u still mad at me! Don't worry ,I'm gonna fix this. I love u bae !
Je terminai ma lecture et me résignai à lui demander contre mon gré.
📨 T'as dormi où ?
📩À la maison, je suis parti de très tôt ce matin! mais ce soir je ne rentrerai pas, j'ai eu un petit voyage imprévu, je dormirai dans l'un de mes appartements.
Je sortis de sa page de conversation en déposant le téléphone. J'en avais rien à faire de ses explications s'il voulait savoir. De nouveau des expirations bruyants, finalement je décidai de tenir compagnie à Josiane. En fin d'après-midi, elle termina la préparation entière du dîner. Des pommes de terres en purée , du steak et une salade d'avocats et d'oignons. Elle mit le couvert en prenant soin de tout ranger minutieusement. Elle avait même l'air d'une maniaque du rangement.
Vers dix-neuf heures, arrivèrent Rossans et fille. Je n'avais aucune envie de supporter leur compagnie, mais pour éviter d'être une nouvelle fois dépeinte par leur critique, je me rejoins à eux. Leur conversation ennuyeuse débuta, alors que Ludovic arriva et s'assit calmement. Il s'escrimait à donner un regard vitreux, sous l'œil vigilant de Maggy. Encore une fois, aucune bouchée de son plat n'atterissait dans sa bouche. Je gardai discrètement mes yeux ailleurs, pour éviter tout contact. Ses iris m'affaiblissaient et me rendaient veule! Au milieu du repas, incapable de supporter leur compagnie, je prétendis un mal de crâne en m'excusant courtoisement. Ils firent la sourde oreille; au moment où je tournai les talons, la voix de Maggy prononça mon prénom.
- Azura.
J'avais plus d'une demi-heure sur cette table, et à l'instant où je me décide de me retirer, elle manifeste l'envie inéluctable de m'appeler. Je me retournai poliment et l'offris un demi-sourir.
- Dites-moi Maggy.
Elle répondit d'abord à son infidèle époux qui lui suggéra quelques changements pour leur nouveau parquet en me laissant poireauter quelques minutes. Je soupirai. Elle se retourna vers moi, en coupant son steak. Dressée droite comme une chatte égyptienne, elle demanda d'un ton infatué:
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Zombie en Fièvre...
Mister / ThrillerZombi goute love, li pa mande rete ! Il en a goûter et il en redemande !