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Huit ans plus tard...

.Ludovic.

J'avais mis sur pied un projet de course de bolides aux Cayes, en plus de ma maison de locations de voitures et de pièces détachées. Une compétition qui prenait du large, et que j'organisais pendant l'été, ça amusait les jeunes, et plusieurs coureurs amateurs des pays regroupant les petites et les grandes Antilles. Un projet qui portait fruit petit à petit ! Mais ce qui me faisait plaisir, c'était chaque après-midi, lorsque je rentrais et je garais ma voiture, il y avait Az à l'entrée, qui m'attendait, et dès mon arrivé, elle me sautait au cou, en nouant ses pieds autour de ma taille! Jamais elle n'en ratait un! Si un jour, elle ne le ferait pas, je crois que j'en mourrais. Avec Az, chaque jour était une nouvelle aventure. Des disputes, des rires, des orages. On avait deux enfants, un petit garçon de sept ans Noah, dont son prénom signifiait renaissance, et une petite de trois ans, Océane, très adorable, identique à sa mère...

Parlant de mère, la mienne après mon mariage, on avait eu une longue conversation. Je lui avais emmené auprès de la plage où seul les vagues étaient témoins de notre échange. Les palmiers soufflaient haut et fort leur brise mélodieuse. Elle s'était assise auprès de moi et m'avait soufflé doucement :

- Tu me manques chéri ! J'aurais préféré que tu revienne vivre à Port-au prince. C'était beau ton mariage, mais la vie aux Cayes, ce n'est pas...Ce n'est pas toi chéri !

Et je lui avais remis une lettre, où je lui disais à quel point que je l'aimais éperdument; mais que je voulais qu'elle continue sa vie, qu'elle était belle et forte! Mieux valait, qu'elle continuait à me considérer comme étant mort. Cruel ? Non ça ne l'était pas!

Chère Maman,

Je ne suis plus ce Ludovic Akimi qui courrait partout dans l'énorme jardin trop extravagant pour un seul petit garçon, je ne suis plus ce Ludovic qui faisait le deuil de son père à travers des bêtises pour attirer l'attention, je ne suis plus cet adolescent qui fuyait ses responsabilités parce-que sa mère lui gâtait beaucoup trop, et cédait à ses moindres caprices. Je suis désolé maman d'être mort, de t'avoir quitté comme papa. Mais, il faut que tu t'y fasse, ton fils Ludovic, tu l'as enterré, il est tant d'aller de l'avant, avance, voyage, rit, pleure ma mort, celle de papa, chante, adopte un chien, un chat, des enfants, marie toi, refait ta vie! Même desunis, nous ne serons jamais séparés. Sache que je t'aime et je t'aimerais toujours...

Je t'aime Maman...

Elle avait replié la lettre en pleurant, et à ma grande surprise, elle m'avait repris dans ses bras et m'avait serré fort. Elle avait l'air triste, mais plus allégée. Huit ans plus tard, j'imagine qu'elle avait avancé, Sebas également et moi aussi. Je n'avais plus l'impression d'avoir laissé quelque chose en suspension derrière, J'avais trente trois ans et aujourd'hui deux adorables enfants et une femme à qui je devais ma vie entière. Si tu avais le choix de revenir en arrière, et de t'échapper de cette mort de zombi, tu le ferais? Tu changerais l'histoire ? Je regarde sur ce que j'ai aujourd'hui, sur l'état de mon âme... Je rentrai de mon jogging matinal afin de rejoindre ma femme, mes enfants et mon domaine. Je prononçai son prénom en déposant les clés de mon bolide à quatre roues....

- Az? Tu es où ?

Je l'entendis crier depuis les escaliers, elle les devala à une vitesse vertigineuse, et me sauta au cou comme à ses habitudes, en nouant parfaitement ses jambes, autour de ma taille ! Océane, vint se coler à mon pied, je l'ébouriffai les cheveux, tandis que Noah jouait avec un avion en papier en courant dans toute la maison...

- Qu'il y a t-il ? Lui demandai-je en l'embrassant

- J'adore quand tu m'appelles Az! Fit-elle en tapant des mains

Zombie en Fièvre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant