Journal de Regis - An 750

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An 750

Regis Lucis Caelum CXIII


J'ai encore du mal à y croire. À imaginer que ce soit seulement possible.

Mais j'ai compris.

J'avais du mal à concevoir que ce que je lisais dans ces vieux grimoires était vrai. Jusqu'à ce que le hasard fasse se produire quelque chose de simple, mais qui fit tout concorder.

Le Vieux Mur faiblissait. J'ai dû lui redonner de la puissance, en puisant dans la force du Cristal. Certains habitants d'Insomnia ont vu le Mur onduler lorsqu'il se renforça, rien de plus. Personne ne ressentit rien, si ce n'est moi. Et encore, ce n'était pas grand-chose, tout juste une onde qui chatouille un peu.

Mais, ce soir-là, je reçus la visite de Reog, mon médecin personnel. Celui-là même qui avait examiné Elyvana avec une infirmière lors de son arrivée au palais. Il avait été mandé dans la journée par Alban, un homme enseignant l'histoire que je savais digne de confiance.

Elyvana avait fait une sorte de malaise dans l'après-midi, qu'Alban pensait dû à son cœur. Il a rapporté à Reog que, subitement, la respiration de son élève était devenue sifflante et qu'elle s'était agrippée la poitrine avant de tomber par terre et de finir par s'évanouir. Reog n'a rien décelé au niveau cardiaque ni ailleurs. Lorsqu'il est arrivé, Elyvana avait recouvré ses esprits et allait mieux.

Reog me confia qu'il devait simplement s'agir d'un malaise vagal causé par le cumul de la chaleur (c'était l'été, après tout) et de la fatigue. Je le laissai repartir sans lui dire que je n'en croyais rien.

C'était autre chose qui avait causé le malaise d'Elyvana.

Il s'était produit à peu près lorsque j'avais renforcé le Vieux Mur.




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