Chapitre 63

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— Comme on se retrouve, mon prince, lança Ardyn en singeant une révérence.

— Qu'est-ce vous avez fait à ce train ? gronda Noctis.

— Rien qu'une petite stase temporelle. Écoutez ! Le comité d'accueil entre en scène. Je vous retrouve plus tard... Peut-être.

Il s'évanouit de la même façon que Noctis lorsqu'il faisait une éclipse. Le silence régna quelques secondes... puis des cris se firent entendre. Avec stupéfaction, nous vîmes des soldats courir le long du train et nous viser à travers les vitres. D'autres échanges de voix nous parvinrent, mais venant cette fois de l'intérieur du train.

— Ignis, avec moi. On va aller à l'avant du train dégager le passage et voir comment le redémarrer. Les autres, occupez-vous des impériaux à l'extérieur, ordonna Gladiolus. Et faites gaffe.

Ignis et Gladiolus passèrent devant Noctis. Ils n'avaient pas encore atteint la porte du wagon qu'Ignis invoquait les Assassines.

Noctis se tourna vers Prompto et moi au moment où Coyote apparaissait dans les mains de ce dernier. Quelques instants plus tard, je récupérais les Volessences que me tendait Noctis et il invoqua une sphère de foudre qu'il serra dans sa main.

— Je fais diversion avec ça dès qu'on ouvre la porte, déclara-t-il. Ensuite, on se débarrasse des soldats.

Ça commençait à devenir une routine.

Ce fut Prompto qui déverrouilla et ouvrit la porte. Les fusils des impériaux en première ligne se tournèrent vers nous et Noctis leur lança sa sphère qui éclata en une multitude d'éclairs grésillants. Certains furent suffisamment touchés pour être hors service, d'autres semblaient désorientés. Je m'occupai de ceux-là pendant que Noctis avançait le long de la voie ferrée, couvert par Prompto qui semblait avoir une réserve infinie de balle. Les armes étant imprégnées de la magie de Noctis, il était bien possible que ce soit le cas.

Les soldats magitech que la foudre avait rendus hagards ne me posèrent aucun problème. Leurs circuits avaient dû griller, car ils ne réagirent même pas en me voyant arriver, restant les bras ballants en déambulant bêtement. À chacun, je leur plantai une dague dans la nuque, provoquant une petite gerbe d'étincelles.

Je rejoignis en courant les garçons qui avaient avancé jusqu'à un petit hangar entouré de matériel en tout genre et de quelques conteneurs. Prompto continuait de couvrir Noctis. Une balle provenant d'une hauteur me manqua de peu. Prompto repéra le tireur, à couvert sur un échafaudage. Il tira, deux fois. Le manqua.

— J'y vais, lança Noctis.

Nous eûmes à peine le temps de réagir qu'il lançait son épée vers le soldat et disparaissait juste après. Je ne le regardai pas réapparaître pour la simple et bonne raison que plusieurs autres impériaux s'avançaient vers nous, épée en main.

Je trouvais ça plus facile à gérer, les épées. Je me débrouillais un peu mieux au corps-à-corps maintenant et, l'avantage, c'était que si un soldat pouvait m'attaquer avec sa lame alors cela signifiait que je pouvais le voir et en faire de même.

Je m'élançai vers les soldats en approche, appelant Prompto quand je fus à son niveau. Il se retourna et leva Coyote. Je ne me préoccupai pas de lui ; j'avais la certitude absolue qu'aucune de ses balles ne me toucherait.

Je dus lancer une dague pour abattre l'un des deux impériaux qui comptaient attaquer Prompto à revers. Noctis s'occupa de l'autre grâce à une nouvelle éclipse et me renvoya ma dague.

Nous avions déjà fait pas mal de tri chez les soldats magitech et pourtant il continuait d'en venir.

— Bordel, mais ils sont combien ?! s'écria Noctis en tranchant un bras mécanique.

À l'aube de ce mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant