Chapitre 67

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On retourne au point de vue d'Ely !

Je me suis rendue compte que je n'indiquais pas les quelques chapitre en POV externe. Mes en-têtes de chapitres sur mes fichiers étant différents pour les uns et les autres, je n'ai pas le réflexe de le noter. J'essaierai d'y penser à l'avenir !

Si ça vous intéresse, je vous spoilerais le nombre de chapitres total et, peut-être, une "particularité" de la fin (si on peut appeler ça comme ça...) ^^

Kaly





Il faisait sombre dans le compartiment lorsque je me réveillai. La respiration lente et profonde qui venait de la couchette au-dessus de moi m'apprit que Gladiolus dormait toujours.

Je soupirai. Le Cristal avait vraiment besoin d'attendre que je dorme pour se manifester ? Enfin, c'était peut-être mieux qu'une vision en plein combat.

Les plans avaient déjà commencé à se superposer. À tel point que je ne pus même pas me redresser et que je ne vis plus rien du compartiment au bout de quelques secondes ; j'étais avec le Cristal, à côté de lui. Le souffle de Gladiolus s'affaiblit et je ne le perçus bientôt plus. Un mauvais pressentiment me tenaillait. Comment avais-je pu me projeter dans ce plan sans m'en rendre compte, alors que je dormais ? Ou alors... Le Cristal avait-il pu m'attirer à lui ? Si c'était le cas, je devais trouver pourquoi.

Je mis un peu de temps à réussir à me mouvoir correctement, comme si mon corps ne réagissait pas de la même façon dans ce plan. J'en profitai pour observer la pièce de métal qui n'avait pas changé. Toujours la même plateforme entourant le Cristal, les câbles qui pendaient ici et là, les parois de la salle qui reflétaient la lumière cristalline. Je trouvai la porte qu'avait empruntée Ardyn lors de mon excursion précédente – et c'était là le seul accès.

Une pensée vive me traversa alors que je m'apprêtai à poser la main sur la poignée. Est-ce que j'étais en mesure d'ouvrir une porte ? Et quand bien même, n'importe qui pourrait la voir s'ouvrir, non ?

Oui, mais, moi, je ne suis pas vraiment là, pensai-je. Je suis dans le train.

— Je sors, soufflai-je en ne percevant qu'à peine l'écho de mon murmure dans l'autre plan.

Contre toute attente, je pus actionner la poignée et ouvrir la porte, avec lenteur. Je passai la tête par l'ouverture et ne vis rien de plus que ce que j'avais déjà la dernière fois : un couloir en pierres sombres, les tentures toujours tirées, le tapis bleu foncé, la console sur laquelle était renversée la sculpture de Shiva. Seules quelques appliques aux murs éclairaient l'endroit. Je m'avançai, mes pas ne produisant aucun son. J'effleurai du bout des doigts la représentation de la déesse en passant à côté. Le mauvais pressentiment m'étreignait toujours. J'avais la sensation qu'il y avait quelque chose de différent alors que tout me paraissait identique.

— Il n'y a personne, dis-je. C'est bizarre que personne ne garde un œil sur le Cristal. Non ?

Je parlais surtout pour moi, parce qu'entendre ma voix dans ce silence morne me rassurait un peu. Et, aussi, j'avais un petit espoir de réveiller Gladiolus même si je n'émettais que des murmures dans ma réalité.

J'avançai avec prudence le long du couloir jusqu'à ce qu'il m'offre le choix de continuer tout droit, vers un escalier, ou de tourner à gauche vers une grande porte en bois. Avant de choisir une direction, je me glissai à côté d'une tenture que j'écartai juste un peu. La fenêtre sur laquelle elle était tirée me permit de constater que j'étais en hauteur et qu'il faisait nuit. Il y avait une haie en contrebas, et c'était quasiment la seule chose que j'arrivais à voir. Je pus estimer la hauteur à cinq ou six mètres, environ. L'escalier se dirigeait vers le haut, il ne m'intéressait pas.

À l'aube de ce mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant