Sun Valley. Une ville attisant l'étrangeté et la curiosité.
Blake s'en rend compte le jour où elle devient la proie d'un dangereux ailé. Une espèce vivant dans l'ombre des humains, aux pouvoirs extraordinaires.
Trois jeunes de sa classe se révèlen...
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La voiture ralentit. J'immerge lentement de mon sommeil papillonnant des paupières. Ma tête est posée sur quelque chose de chaud et de dur. Je relève lentement la tête de l'épaule de Nathan, qui m'adresse un sourire charmeur. Je lui rends son sourire chaleureux qui a un effet apaisant.
— C'est ici que vit ta tante, alors ? lance Klein grinçant des dents.
Sans prêter attention à son air grincheux, je me penche vers la fenêtre pour détailler la grande maison en bois devant laquelle nous nous trouvons. La même que celle où je passais les vacances d'été.
— C'est ici.
Le quartier a toujours l'air aussi calme depuis mon dernier passage.
Nous descendons de la voiture en prenant nos affaires dans le coffre. J'ouvre le portillon précédant une allée dallée qui nous conduit à la porte, sur laquelle j'assène trois coups.
J'espère seulement que venir ici n'aggravera pas la situation et que je pourrais bientôt rentrer chez moi librement.
La porte s'ouvre.
— Ma chériiiie !!
Je n'ai pas le temps de dire un « Bonjour » que ma tante me saute dans les bras me couvrant de bisous.
— Tu m'as tellement manqué ! (Elle me serre un peu plus fort) Si tu savais comme cette maison est vide sans toi.
— Je suis contente de te revoir, réponds-je étouffée par son étreinte.
Elle passe une main sur ma joue, avant que son attention ne se porte sur mes deux gardes du corps de chaque côté de moi.
— Oh, mais qui sont ses messieurs ? demande-t-elle intéressé.
Il y a certains détails que nous avons oubliés de planifier.
Je m'apprête à lui sortir un prétexte bidon, quand deux lourdauds me devancent.
— Son copain, dirent-ils en choeur.
J'écarquille les yeux puis plaque ma main sur mon front, désespérée.
En l'occurence ma tante, elle, trouve le sujet très intéressant. Elle hausse les sourcils, jonglant d'un regard jovial entre Klein et Nathan.
— Ça a l'air très intéressant tout ça, allez entrez, vous allez tout me raconter, sans oublier les détails bien-sûr !
Ils n'auraient pas pu la fermer pour une fois. Comment est-ce que je vais éclaircir ce malentendu maintenant. Vous parlez d'une espèce supérieure, ils sont surtout supérieurs en gaffes !
Mady nous conduit à l'étage où nous déposons nos affaires dans les chambres séparées. Roxane et moi sommes attribués dans la même pièce alors que les garçons occupent la chambre voisine. Je suis plutôt satisfaite que mes rapports avec Roxane se soit améliorés, nous ne serons pas obligés de passer la soirée dos à dos.
En redescendant à l'étage ma tante nous invite à nous assoir sur le canapé. Elle nous propose des biscuits qu'elle-même a cuisiné, auquel Gavan s'empresse de faire honneur.
— Vous êtes une cuisinière fantastique, et croyez-moi je sais de quoi je parle, s'exclame Gavan la bouche pleine.
— Merci mon petit. J'ai rarement l'occasion de cuisiner pour des invités, alors puisque vous êtes là vous pouvez me demander tout ce que vous voulez.
— Vraiment ? demande Gavan.
Klein lui donne un coup de coude.
— On ne voudrait pas vous donner plus de travail, c'est déjà très hospitalier à vous de nous héberger.
— Oh mais vous ne me dérangez absolument pas ! Depuis que mon fils est parti de la maison je me sens terriblement seule. Vous n'allez tout de même pas refuser à une dame comme moi de bichonner des petits comme vous ? Dit leur Blake.
— Je confirme, il faut se faire aux traditions de la maison, dis-je d'un ton piquant pour que mon allusion passe à double sens.
Ça ne manque pas.
Klein m'adresse un regard foudroyant que je lui renvoie sans ménagement quand il comprend ce que j'insinue.
Désormais, je suis sur mon terrain. Je le connais mieux que personne alors c'est à moi qu'ils vont devoir obéir pour une fois. On fonctionnera avec mes règles, mes méthodes.
