🦋C É L E S T E 🦋

II ✔️

MOI : Quoi ? Comment ça ?

NATHAN : À vrai dire c'est toi qui m'as éclairé. Encore une fois.

MOI : Mais qu'est-ce que tu veux dire ? Je ne comprends pas.

NATHAN : J'ai trouvé un moyen de pouvoir nous voir sans que personne n'en sache rien. Mais il ne faudra pas mêler Klein, il trouvera l'idée totalement folle et nous en interdira.

MOI : Quel est ton plan ?

NATHAN : La loi stipule de ne pas côtoyer les humains. Or, il n'y en a aucune qui ordonne de ne pas côtoyer des hybrides. Si on joue sur la loi, nous ne sommes pas en tort et nous ne courons aucun risque.

Une euphorie de joie m'envahit. Il est incroyablement intelligent.

MOI : C'est vraiment super ! Je n'y avais pas pensé. Mais pourquoi Klein ne doit pas être au courant ?

NATHAN : Car d'après lui contourner une loi est dangereux. Il ne permettra jamais de prendre un risque m'étant sa famille en danger.

Une flamme de joie s'éveille en moi à l'idée que tout n'est pas perdu.

NATHAN : Qu'en penses-tu ? Tu es d'accord ?

Mon côté Ailé l'emporte sur l'Humain.

MOI : C'est d'accord.

NATHAN : Je t'expliquerais le reste quand on se verra. Et je t'enverrais l'adresse d'où nous pourrons nous retrouver.

MOI : Ok, je l'attendrais.

NATHAN : Je suis heureux de savoir que tout n'est pas perdu.

MOI : Rien ne l'est quand il y a une lueur d'espoir.

Un klaxon me fait sortir de mes pensées.

À travers la fenêtre, j'aperçois Meg me faire signe depuis sa voiture. Je souris à l'idée qu'elle n'est jamais en retard pour faire du shopping.

Attrapant mon sac, je file à l'extérieur, avant d'ouvrir la portière.

— Saluuut ! Prête pour notre escapade entre filles ?

— Si je dis « oui » tu promets de ne pas me torturer avec tes tenues soi-disant « à la mode ».

— Crois-moi c'est ce qu'il y a de plus tendance de nos jours, et puis il faut qu'on renouvelle ta garde-robe.

— On l'a déjà renouvelé il y a une semaine.

— Je sais mais comme je dis toujours : On n'a jamais assez de tenues. Alors, c'est partie !

La voiture démarre et sillonne les routes en direction de notre boutique fétiche.

— Tes parents ne vont rien dire que tu mettes tout ton argent dans des fringues ?

— Ce n'est pas ce qui leur importe le plus. Tel que je les connais, ils ne s'en rendront même pas compte. Leur travail passe avant tout.

Depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, ses parents comblaient leur absence par d'innombrables cadeaux, imaginant probablement que cela suffirait à remplacer leur amour.

— Assez parlé de moi. Comment va monsieur « beau gosse » ?

— Combien de fois il faut que je te répète que je n'en sais rien. Après avoir découvert que c'était un crétin et un abruti de première classe, j'ai décidé de ne plus le revoir.

Bon d'accord, je l'avoue, cette excuse c'est moi qui l'ai inventé. Comme ce n'est pas tellement un mensonge, Meg ne peut pas soupçonner que je lui cache une demi-vérité.

— Ouais ouais, j'ai compris. Mais tu le trouves comment, beau ou moche ?

— Boche.

— OH ! Tu n'es pas croyable. Je me démène à tout faire pour que tu rencontres quelqu'un, et tu fais la compliquée !

Je me tourne vers elle affichant aisément un sourire forcé.

— Tu veux qu'on parle de toi ?

— Ça n'a rien à voir, se défend-elle. Contrairement à toi, je cherche. Malheureusement la popularité me joue parfois des tours et je ne peux pas toujours voir la sincérité de chacun. Moi, j'ai une bonne excuse Miss.

Une vibration émet de ma poche. Je sors mon téléphone pour y voir afficher le nom de Nathan.

Son message contient une adresse qui m'est inconnue. J'en déduis rapidement qu'il s'agit de notre lieu de rendez-vous.

— C'est qui ?

— Ma grand-mère.

— Celle du cimetière ? Tu es vraiment une fille bizarre, Blake.