Sun Valley. Une ville attisant l'étrangeté et la curiosité.
Blake s'en rend compte le jour où elle devient la proie d'un dangereux ailé. Une espèce vivant dans l'ombre des humains, aux pouvoirs extraordinaires.
Trois jeunes de sa classe se révèlen...
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Mes cheveux me fouettent le visage dans cette descente en enfer. Mon cœur bat si vite qu'il est sur le point de sortir de ma poitrine. Je discerne le sol d'une petite clairière se rapprocher inévitablement de moi. Est-ce là, la façon dont je vais mourir ? : écrasée comme une crêpe !
Je continue sans m'arrêter de crier, finissant par me demander d'où je puise tout cet air sans avoir pris une seule inspiration.
À désormais plus que quelques mètres, je concède à la fatale réalité de ma mort. Quand je sens soudainement une force ralentir ma chute, jusqu'à atterrir dans les bras de Klein déjà les pieds sur terre. Je descends le plus vite possible de ses bras cherchant à mettre le plus de distances entre nous.
— Tu es complètement MALADE ! Tu as quoi dans ta cervelle de pigeon ? Une graine ?!
J'essaie de m'éloigner les jambes flageolantes où chaque pas est un supplice menaçant de me faire trébucher. Il tente néanmoins de me rattraper posant une main sur mon bras que j'éjecte d'un simple geste. Je savais qu'il y avait une arnaque. C'était trop beau pour être vrai, et je suis tombé dans le panneau. Aux deux sens du terme !
— Je me doutais que tu réagirais comme ça, votre espèce est tellement prévisible.
Il rattrape une seconde fois mon bras plus fermement. Je m'arrête sentant une profonde effervescence bouillonner dans mon ventre et remonter jusqu'à mon visage. Je me retourne vivement vers lui et, sans prévenir lui balance un crochet du droit en pleine figure, faisant craquer unes à unes les phalanges sous mes doigts.
Il se retrouve penché sur le côté, la main portée sur son nez. Je secoue ma main peinant à faire partir la douleur sous le choc violent qu'elle a subi.
— Et là, je suis toujours si prévisible !
Il finit par se redresser en fripant le nez, tâchant de reprendre ses esprits.
— Alors celle-là je ne m'y attendais pas. Mais quelle poigne.
Il n'a même pas de remords pour m'avoir laissé faire une chute pareille ! Mais quel abruti ! Il mériterait un second coup.
— C'est un petit aperçu de ce que j'ai pu ressentir quand tu m'as balancé à plus de trente mètres de haut ! Et encore je trouve que j'ai été plutôt généreuse. Alors maintenant, tu vas me faire le plaisir de ne plus t'approcher de moi, ou sinon ce ne sera pas qu'un simple coup de poing que tu recevras !
