🔹 15: Voléria✔️

6.3K 606 37
                                        

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Je n'ai pas dormi de toute la nuit, tenaillée tant par l'angoisse qu'Ezra puisse à tout moment resurgir, que les révélations de Klein qui ont tourmenté mes pensées. Il y a tout juste quelques jours, j'étais encore une étudiante dans le petit lycée de Sun Valley, qui attendait la fin de ses études pour quitter cette ville en s'inscrivant dans une grande université. Ces projets ne sont probablement plus d'actualités. Mon statut de civil et fille modèle, est passé par un simple accident à une proie traquée pour un désir de vengeance. Un simple accident qui a changé ma vie. À quel point ? Je l'ignore encore...


Je me dirige vers l'escalier de verre, quand j'entends un mélange de voix au rez-de-chaussée batailler autour d'un sujet. Je m'agenouille cachée au rebord de la première marche, prenant soin de ne faire aucun bruit infime soit-il, tendant l'oreille sur cette conversation portante.


— On a plus le choix, s'exclame Klein.


— Il doit y avoir un autre moyen, enchérit Travis.


Me penchant un peu plus, je remarque la présence des trois frères Miller, y compris Nathan dont les bras sont solidement croisés, témoignant un signe d'opposition. Son regard d'assassin fixe Klein avec intensité.


— Il n'y en a aucun autre, c'est sa dernière chance, ajoute-t-il. Il faut qu'on aille à Voleria.


Voléria ? Quelle est donc cette ville je n'en ai jamais entendu parler.


C'est à ce moment-là que Gavan choisit de tourner la tête vers l'escalier, le remonte du regard, et écarquille les yeux en s'apercevant de ma présence. Il grimace pour m'indiquer de partir. J'en déduis donc qu'il s'agit d'une sorte de réunion d'ailés interdit aux humains. Étant donné que la conversation m'a l'air d'être orientée sur ma petite personne, il peut toujours rêver pour que je retourne sagement dans ma chambre. Je porte mon doigt sur ma bouche l'implorant de ne pas signaler ma présence. Il continue son numéro pour me dissuader de partir, jusqu'à ce qu'il s'y résigne gonflant ses joues d'air. Le masque farouche qu'il se compose à plus pour visée de me faire rire que de m'effrayer. C'est un ange. Le langage gestuel est visiblement devenu une habitude entre nous. On pourrait presque s'associer en duo pour un spectacle de mime.


— Tu as perdu la tête ! déclare Nathan à l'intention de Klein.


— C'est beaucoup trop risqué, souligne Ange.


— En leur demandant de la protéger, Ezra ne pourra pas s'approcher du camp. Il ne s'y risquerait jamais.

🦋C É L E S T E 🦋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant