🔹Chapitre 34 : Cœur Humain ou Ailé ✔️

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Une fois traversés, nous atterrissons sur une clairière au bord d'un lac. Une foule d'adolescents est déjà présent à discuter, danser sur de la musique forte ou monopolise le buffet disposé sur des tonneaux. Un grand feu de camp crépite illuminant l'ensemble de la clairière.


Mon regard s'attarde sur un groupe de fille à côté des flammes. J'y aperçois Meg rigoler en leur compagnie, puis elle leur fait signe qu'elle revient pour aller se chercher un verre.


Lorsqu'elle tourne la tête vers les nouveaux arrivants, ses yeux me survolent pour venir subitement s'ancrer dans les miens.


Elle me fixe, bouche bée, et lâche les deux gobelets rouges qu'elle tenait dans ses mains.


— À plus demi-portion, m'adresse Klein à l'oreille juste avant de se mêler à la foule en compagnie des siens.


Je lui adresse une brève attention avant de me recentrer sur mon vrai problème. Comment vais-je faire pour cacher la vérité à ma meilleure amie.


Meg reste paralysée ainsi, jusqu'à ce que je comble dans le sable la distance qui nous sépare.


— Je suis en retard, tu dois terriblement m'en vouloir j'imagi...


— Tu es pardonné ! m'interrompt-elle sans décrocher le regard des Owens.


— Ok...


Je feins de m'éloigner, quand sa main m'attrape le bras avec la dextérité d'un Ninja.


— Attends, où tu vas comme ça ? J'espère que tu comptes m'expliquer, ça (elle désigne les Owens du menton). Aller Miss balance tout avant que mon quota de patience atteint sa limite ! Fissa, fissa !


Un sourire rictus fend mes lèvres.


— Ah, oui... et bien en fait on s'est croisé dans la rue et j'ai proposé de les emmener. C'est incroyable comme le hasard fait bien les choses, bon ce n'est pas tout, mais moi j'ai faim. On va manger ?


Elle me rattrape une seconde fois, plus déterminée.


— Tu n'imagines tout de même pas que tu vas t'en tirer comme ça (elle me gratifie de son plus grand sourire mielleux).


— Meg...


— Tu disparais pendant une semaine, je me fais un sang d'encre, et quand tu réapparais tu es accroché au bras d'un gars. Et pas n'importe quel gars : Klein Owens !


— Chuuut ! Parle moins fort !


— Comment ça moins fort, la musique est à fond.


— On ne sait jamais, les murs peuvent avoir des oreilles.


Je me rends compte trop tard de mon comportement hystérique.


Meg me dévisage de haut en bas, arquant un sourcil. Mais son expression change lorsqu'elle croit comprendre.


— Ne change pas de sujet ! Il faut que tu m'expliques ce qui t'est arrivé ces derniers jours.


— J'étais chez ma tante.


— Seulement une journée ! Et le reste de la semaine où tu étais ?

🦋C É L E S T E 🦋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant