Sun Valley. Une ville attisant l'étrangeté et la curiosité.
Blake s'en rend compte le jour où elle devient la proie d'un dangereux ailé. Une espèce vivant dans l'ombre des humains, aux pouvoirs extraordinaires.
Trois jeunes de sa classe se révèlen...
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Chapitre 28 : Survie sauvage
Une légère brise effleure mes bras nus m'arrachant un frémissement. Le sifflement du vent titille mes oreilles, immergeant lentement de mon sommeil. Une lumière chaude m'incite à ouvrir les yeux, mais je n'en fais rien. Je me tortille et me replonge aisément dans mon rêve, quand je sens mon corps pressé contre une surface dure et chaude. Je glisse finement ma main sur celle-ci, mon esprit toujours plongée dans un semi-conscient. Cette surface se soulève légèrement, puis se baisse de nouveau doucement. La lumière m'appelant à ouvrir les yeux, je finis par capituler et papillonne des paupières. Ma vision floue met plusieurs secondes à s'adapter au climat. Je réalise alors que ma joue est posée contre un torse. Un bras puissant m'enlace la taille pour m'empêcher de vaciller de ce lit de camp.
Je n'ose plus respirer.
Son souffle filtre mes cheveux me faisant d'autant plus frissonner. D'un mouvement extrêmement délicat, je redresse la tête pour contempler ce visage. Klein est endormi profondément. Des traits de fatigue se tracent sous ses yeux.
Je pose inconsciemment ma main sur mon ventre, lorsque des flashs surgissent aussitôt dans mon esprit. Je me remémore tout ce qui s'est passé. Cette succession d'évènements m'amène irréfutablement à me poser la seule question qui tourmente mon esprit : Où ai-je atterri ?
Aucune douleur lancinante n'assaille mon corps fragile. Je m'empresse de relever le bas de mon t-shirt. Il n'y a aucune trace d'une quelconque entaille pas même d'une égratignure.
Plus étrange encore : Je suis vivante.
La respiration de Klein sous ma main s'arrête net. Je m'écarte légèrement de lui pour trouver son regard miroitant.
Mes yeux remplis d'incompréhensions, suffisent à témoigner de mon trouble.
— Qu'est-ce qu'il... m'est arrivé ?
— Ezra t'a attaqué (une tension pèse dans sa voix). Tu...tu as failli mourir.
— Comment se fait-il que je sois toujours vivante ?
Ses yeux bleus comme la mer céruléenne se posent sur moi d'un air contrit.
— Je... je suis vraiment désolé.
— De quoi ?
Il dévie mon regard pour se perdre dans le vide.
— De tout ce qui t'est arrivé depuis que tu nous connais. Par ma faute, tu as failli mourir.
Il glisse sa main avec une étonnante tendresse dans mes cheveux.
— Je m'en veux de t'avoir embarqué dans cette histoire. Je m'en veux... de t'avoir condamné.
